RD Congo. Le Parc des Virunga, un siècle de colonialisme vert et de rébellions armées

Histoire · Le Parc national des Virunga, dans l’est de la RD Congo, a 100 ans. Plus vieille réserve d’Afrique, créée durant la colonisation belge au détriment des populations locales, elle est l’une des causes anciennes de la déstabilisation, toujours en cours, de la région.

L'image montre un panneau en béton qui indique l'entrée du Parc National des Virunga. Le panneau est décoré d'un logo représentant un gorille, qui est l'un des emblèmes du parc. Les mots "PARC NATIONAL DES VIRUNGA" et "STATION DE RUMANGABO" sont inscrits en lettres claires sur la surface du panneau. En arrière-plan, on peut apercevoir des bâtiments et une route qui semble mener vers la nature environnante. L'ensemble de la scène évoque une atmosphère d'aventure et de préservation de la faune.
Entrée du Parc des Virunga, à Rumangabo, dans le Rutshuru, dans l’est de la RD Congo.
© Peter Prokosch/GRID-Arendal

À la fin du XIXe siècle, c’est avec prudence que les explorateurs européens murmuraient « Ibirunga ». Ce terme kinyarwanda désignait la chaîne de volcans, éteints ou actifs, qui marquait l’horizon de territoires encore mal connus : le Rwanda, où les Allemands venaient de pénétrer ; l’est du Congo, attribué à la Belgique par la conférence de Berlin ; l’Ouganda, perle des possessions britanniques.

L’engouement pour la région des volcans commence lorsque Robert van Beringe, capitaine de l’armée coloniale impériale d’Afrique orientale, abat deux gorilles de montagne sur les rampes du volcan Sabyinyo et envoie l’une des dépouilles au Berliner Zoologische Museum.

Dans une contribution publiée dans un ouvrage collectif consacré au Parc des Virunga à l’occasion de son centenaire1, l’historienne Patricia Van Schuylenbergh relate que cette région montagneuse suscita immédiatement l’engouement des nations colonisatrices et la curiosité des établissements scientifiques et des musées occidentaux. Après que le roi Léopold II a légué à la Belgique, en 1908, le vaste Congo, qui était jusque-là sa propriété personnelle, le ministère belge des Colonies se voit chargé de l’administrer. Il doit répondre aux nombreuses demandes de permis de chasse, inspirées par le désir de ramener de spectaculaires trophées.

Les requêtes émanent d’établissements scientifiques prestigieux, souvent états-uniens, et de familles royales européennes. En 1921, une expédition dirigée par le prince Guillaume de Suède réussit à obtenir quatorze permis de chasse. Un privilège qui suscite de vives critiques, à tel point que le bénéficiaire attire lui-même l’attention de la monarchie belge sur la nécessité de protéger une faune et une flore exceptionnelles. Conservationniste convaincu, Carl Acheley, envoyé par l’American Museum of Natural History, ramène outre-Atlantique la dépouille de plusieurs gorilles. Plus tard, persuadé que les gorilles sont une espèce en voie d’extinction, l’États-Unien rêve de voir se constituer, au pied des volcans Mikeno, Karisimbi et Visoke, un sanctuaire consacré à la protection de l’espèce.

Cette requête est favorablement accueillie à Bruxelles, car le roi des Belges, Albert 1er, successeur de Léopold II et très respecté pour sa résistance aux Allemands en 1914-1918, souhaite protéger non seulement les gorilles mais aussi l’ensemble de la faune et de la flore de la région. En 1925, devançant d’une année la création du Parc national Kruger, en Afrique du Sud, le Parc national Albert voit le jour, rebaptisé plus tard Parc national des Virunga.

Les Bambutis privés d’accès aux terres

En 1929, le Parc national Albert s’étend sur 200 000 hectares, depuis le versant oriental des monts Rwenzori, en Ouganda, jusqu’à la forêt équatoriale où vivent les okapis. À l’heure actuelle, sa superficie est de 7 800 km2, sur une longueur de 300 km de long et 23 km de large. Considérés comme un patrimoine commun de l’humanité, les parcs nationaux du Congo sont officiellement consacrés à la recherche, à la protection de la faune et de la flore. Si le tourisme est envisagé, c’est dans l’espoir qu’il puisse contribuer au travail scientifique.

En revanche, c’est en vain que le gouverneur général du Congo rappelle aux décideurs belges que les populations locales ont besoin de terres cultivables : la décision sera prise d’interdire l’ensemble de la région des volcans à toute présence humaine. Les activités de cueillette, de chasse ou de pêche ainsi que la récolte des plantes médicinales, spécialité des Pygmées appelés Bambutis, seront strictement réglementées, sinon prohibées.

Depuis, les populations locales n’ont cessé de revendiquer leur droit de couper des bambous, de mener paître le bétail en saison sèche, de pêcher dans le lac Édouard et la rivière Rutshuru. Elles réclament aussi des terrains pour installer des habitats et entreprendre des cultures sur les rives du lac.

Patricia Van Schuylenbergh et d’autres auteurs relèvent qu’à la veille de l’indépendance du Congo, en 1960, les populations voisines du parc éprouvent un ressentiment croissant à l’égard de l’autorité. Cette rancune persistante explique en partie les conflits qui troublent toujours la région. Les tensions se ressentent surtout au-dessus de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, car, dans ce qu’on appelle le « Grand Nord » de la province, les populations Nande ont quitté les lieux de leur plein gré, fuyant l’épidémie de trypanosomiase (maladie du sommeil).

Braconnage et crise rwandaise

Jusqu’à la veille de l’indépendance, les seuls visiteurs du parc seront des scientifiques, des cartographes, des cinéastes et des photographes. Aucun conservateur congolais ne figure sur les listes du personnel. Les travailleurs locaux, au nombre de 700 environ, sont bûcherons, cantonniers, catéchistes, chauffeurs, piroguiers, porteurs, et seules les épouses des gardes sont autorisées à cultiver de petites parcelles familiales.

Après 1960 et le départ précipité des Belges, le parc vivotera jusqu’à ce que le président Mobutu Sese Seko décide de le relancer et de créer l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Désormais soutenu par la coopération belge, le parc, décrété aire protégée, s’ouvrira à quelques touristes privilégiés ainsi qu’à des scientifiques.

Dès 1988, le « programme Kivu », financé par l’Union européenne, réunit le tourisme, le développement des infrastructures, des gîtes, l’équipement des gardes. Cette relance ne dure pas : durant les années 1990, le régime Mobutu est affaibli, et de nouveaux acteurs font leur apparition dans les pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda.

Des braconniers opérant dans le parc se sont emparés d’armes de guerre arrivées d’Ouganda. Surtout, la région des volcans, à cheval sur le Rwanda et le Congo, va subir de plein fouet les répercussions du conflit qui se déclenche au Rwanda en octobre 1990 : des militaires du FPR (Front patriotique rwandais, composé principalement de Tutsis rwandais réfugiés) campent dans le massif des Virunga, les forces gouvernementales composées de soldats hutus se lancent dans des opérations de représailles, et des mines sont posées le long de la frontière entre les deux pays.

Un afflux inédit de réfugiés

À la fin du génocide des Tutsis, en 1994, lorsque se termine l’opération française Turquoise, déployée dans le sud-ouest du Rwanda, quelque 750 000 Hutus, civils et militaires, qui ont souvent pris part aux massacres, fuient la prise de pouvoir du FPR. Ils traversent la frontière congolaise, s’éparpillent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu et s’installent aussi en bordure du Parc des Virunga.

Les dégâts sur le parc sont immenses : alors que les agences humanitaires fournissent nourriture et abris, les réfugiés trouvent sur place le bois qui leur permet de cuisiner, de renforcer leurs huttes faites de branchages entrecroisés, ou encore de se lancer dans le commerce du charbon de bois.

Contrôle d'une cargaison de charbon de bois (est de la RD Congo, date inconnue).
Contrôle d’une cargaison de charbon de bois (est de la RD Congo, date inconnue).
© Brent Stirton / Virunga Alliance

Mal payés, peu équipés, les gardes du parc sont impuissants face aux coupes de bois massives. Croyant bien faire, une ONG encourage même les réfugiés à créer des objets artisanaux en bambou, un bambou évidemment coupé dans le parc. On apprend par la suite que le Rwanda a développé une industrie de bois tropicaux et exporte des meubles de prix dont la matière première provient du pays voisin. Au cours des années 2000, le braconnage s’est intensifié dans le Parc des Virunga, il vise les antilopes, les buffles de forêt, mais aussi les éléphants.

Déforestation, infrastructures endommagées ou pillées, cultures de chanvre ou de tabac : le parc a payé un lourd tribut aux violences qui ont éclaté dans la région, depuis le génocide des Tutsis du Rwanda, en 1994, jusqu’à la fin officielle des guerres congolaises en 2002.

Un véritable « hippocide »

En réalité, si la RD Congo a pu être réunifiée, l’est du pays n’a jamais connu la paix et le Parc des Virunga a toujours abrité des groupes rebelles, d’origines rwandaise et ougandaise, des contrebandiers et des chasseurs d’animaux rares. Obligés de se battre contre les envahisseurs armés et de chasser les paysans, les gardes déployés par l’ICCN ont perdu plus de 200 hommes dans les affrontements en même temps qu’ils ont été accusés d’avoir fait déguerpir des populations en quête de terres et de ressources naturelles, dont des plantes médicinales.

Un groupe accompagné de gardes du parc (RD Congo, 2016).
Un groupe accompagné de gardes du parc (RD Congo, 2016).
© Peter Prokosch/GRID-Arendal

Lorsqu’en 2006 un gouvernement d’unité nationale se met en place à Kinshasa, on découvre aussi que des rebelles islamistes réunis au sein des Forces démocratiques alliées (en anglais ADF, Allied Democratic Forces) venus d’Ouganda ont commencé à s’installer dans la partie nord du parc. Ils tuent neuf gorilles « pour l’exemple », afin de dissuader les gardes forestiers de leur empêcher l’accès à la forêt, où, notamment, ils produisent du charbon de bois.

Cependant, le pire n’est jamais sûr : lorsque les patrouilles sont de nouveau autorisées à approcher et à recenser les gorilles, il apparaît que leur nombre total, au lieu de décliner, comme on le redoutait, a cru de 8 % ! Par contre, les populations des mammifères en général sont en chute libre, et les hippopotames, qui barbotaient sur les rives du lac Édouard, ont été impitoyablement abattus par les groupes armés, à tel point que le terme « hippocide » est inventé.

Les photos du massacre de la famille de neuf gorilles, largement diffusées, ouvrirent la voie à une nouvelle équipe de gestion. Avec le soutien de l’Union européenne, un « partenariat public-privé » se met en place. Il réunit l’ICCN et l’Alliance Virunga, une fondation de droit britannique basée à Londres. S’y retrouvent des opérateurs économiques et des volontaires. Emmanuel de Merode, aristocrate d’origine belge, incarne la synthèse de ce partenariat : beau-fils de Richard Leakey, le conservationniste britannique à l’origine des parcs nationaux du Kenya, il a aussi un grade d’officier au sein des forces armées congolaises, ce qui lui permet d’exercer une autorité militaire sur les gardes du parc. Il veille également à prendre en charge leurs familles en cas de décès.

Développer le potentiel énergétique

Au fil des années, une autre politique est mise en œuvre : le partenariat avec le secteur privé et le soutien financier de l’Union européenne incite les responsables du parc à collaborer avec les autorités locales. Ils estiment que le potentiel économique du parc devrait bénéficier aux populations.

Cette nouvelle approche – faire du parc un instrument de réduction de la pauvreté – persuade l’Union européenne de financer des barrages hydroélectriques. Six sites sont identifiés, avec une capacité de production de 106 mégawatts, qui pourrait à terme générer 100 000 emplois !

La tumultueuse rivière Rutshuru, qui traverse le parc, apparaît désormais comme une bénédiction : un ingénieur belge, Michel Verleyen, accompagné de collaborateurs congolais, construit une première centrale électrique à Mutwanga. Elle est financée par les revenus du tourisme et par une subvention de l’Union européenne pour un montant total de 1,8 million de dollars. Mise en service en 2013, sa capacité de production est de 1,3 mégawatt et elle sera suivie par Mutwanga II.

Aqueduc qui achemine l'eau des montagnes du Rwenzori jusqu'à la centrale hydroélectrique Mutwanga II (2018).
Aqueduc qui achemine l’eau des montagnes du Rwenzori jusqu’à la centrale hydroélectrique Mutwanga II (2018).
© Virunga Alliance

La centrale de Matebe, d’une puissance de 13 mégawatts, illustre le potentiel du site : non seulement elle a permis d’installer une savonnerie, mais elle alimente en électricité les deux tiers de Goma. Dans les quartiers les plus pauvres de la ville, l’éclairage public est fourni gratuitement tandis que des compteurs individuels et payants sont installés par une société privée, Virunga Energies (une filiale de l’Alliance Virunga). La construction de trois autres centrales, avec l’aide de la Fondation Howard Buffett, fera du Parc des Virunga le premier fournisseur d’électricité dans l’est de la RD Congo : la dernière centrale, à Rwanguba, vient d’être mise en service, avec une capacité de 15 mégawatts.

Cet accès à l’énergie devrait permettre la production et la commercialisation de café, d’huile de palme et de graines de chia, sans parler du cacao, déjà produit (la RD Congo en est le neuvième producteur africain).

Pétrole, corruption, ADF, FDLR...

Cependant, l’activité économique du Parc des Virunga n’a pas réussi à désamorcer la violence qui hante la région. Elle reste présente sous plusieurs formes. Elle est politique lorsque des personnalités locales, alliées à l’un ou l’autre groupe armé, s’emploient à dénigrer le parc, surtout durant les périodes de campagne électorale, et se lancent dans des discours incendiaires. Elle est économique lorsque, en 2009, le ministère des Hydrocarbures, sans concertation avec son collègue en charge de l’Environnement, attribue une concession d’exploration à la société pétrolière Soco, cotée à la Bourse de Londres. En plein cœur du parc, le bloc 5 a été rendu accessible.

Cette décision suscite une intense campagne internationale, mais se solde aussi par des actions violentes sur le terrain : les corps de deux pêcheurs hostiles au projet sont retrouvés dans le lac Édouard2, Emmanuel de Merode est, lui, victime d’une agression alors qu’il se rend à Goma muni d’un dossier accablant qu’il entend remettre au procureur. Finalement, en 2015, la preuve de transactions bancaires entre un officier supérieur et la société pousse Soco à se retirer du projet.

Ces dernières années ont été particulièrement difficiles : en 2020, treize membres du personnel sont massacrés dans une embuscade tendue par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ces réfugiés hutus venus du Rwanda après le génocide, toujours présents et qui vendent le charbon dans leur pays d’origine, où les coupes de bois sont rigoureusement interdites. Dans le secteur nord, les rebelles ougandais des ADF ont établi des campements et des bases militaires, d’où ils sèment la terreur dans les villages de l’Ituri, et s’emparent des récoltes de café, qu’ils exportent ensuite via Entebbe ou Kampala, en Ouganda.

… Et l’occupation du M23

Quant au M23, ce mouvement rebelle composé de Tutsis congolais et appuyé par Kigali, c’est au départ du parc qu’il a entamé son offensive lorsqu’il s’est emparé voici trois ans de la ville de Bunagana, sur la frontière ougandaise. Au début de cette année, la zone principale du parc est passée sous son contrôle. Il a maintenu le programme de fourniture d’énergie tout en mettant en place son propre système de taxation.

Durant les premiers mois de la guerre, avec quelques gardes pour seule compagnie, Emmanuel de Merode n’a pas quitté son bureau de directeur, installé à Rumangabo. Cette volonté de préserver le quartier général du parc afin de poursuivre les tâches de l’ICCN, parmi lesquelles la protection des gorilles et la production d’électricité, a cependant été dénoncée par quelques activistes de Goma, puis par des hommes politiques à Kinshasa.

Un gorille des montagnes, une espèce protégée, dans le Parc national des Virunga (RD Congo, 2016).
Un gorille des montagnes, une espèce protégée, dans le Parc national des Virunga (RD Congo, 2016).
© Peter Prokosch/GRID-Arendal

En effet, par la force des choses, Virunga Energies et le département des infrastructures du parc se sont retrouvés impliqués dans la crise humanitaire aggravée par la chute de Goma et de Bukavu en janvier et février. L’approvisionnement de Goma en électricité a cependant été assuré, et les ONG ont installé des adductions d’eau et des stations de pompage dans les camps de déplacés autour de la ville jusqu’à ce que ces villages de bâches et de toile soient démantelés sur ordre des rebelles.

Trump, la paix et le désordre

En plus des innombrables groupes armés qui parcourent le parc, des communautés locales qui sont toujours désireuses de reprendre leurs terres familiales, la politique internationale est venue ajouter une menace supplémentaire sur l’institution centenaire : l’un des termes de l’accord de paix proposé par les États-Unis, autoproclamés médiateurs dans la guerre qui oppose aux forces gouvernementales les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais, concerne l’accès aux parcs et aux réserves naturelles.

Donald Trump a tout simplement suggéré que Kigali soit associé à l’exploitation des parcs naturels de la région, y compris ceux qui se situent entièrement en territoire congolais et jouxtent le Parc national des volcans, sis au Rwanda, joyau du tourisme national. Il est de notoriété publique que, du temps où les deux hommes se parlaient et négociaient des accords économiques, le président rwandais Paul Kagame avait proposé à son homologue congolais, Félix Tshisekedi, d’ouvrir, du côté rwandais, un accès au Parc des Virunga, voisin du parc rwandais des gorilles. Il se disait disposé à mettre en place, de son côté de la frontière, des infrastructures hôtelières et autres facilités d’accès… Cet ambitieux projet a été éclipsé par la guerre, mais on ne peut exclure que la paix imposée par les États-Unis le remette au goût du jour, et qu’un jour des Rwandais soient autorisés à patrouiller aux cotés des gardes de l’ICCN.

Par ailleurs, compte tenu de son expertise dans le Parc des Virunga, l’ICCN s’est vu proposer la gestion d’un « couloir vert », une immense zone protégée de 540 000 km2 (la plus vaste du monde…) qui, depuis le Nord-Kivu, s’étendrait jusqu’à Kisangani, sur la rive du fleuve Congo.

1Virunga. 100 ans d’un parc d’exception, sous la direction de Jean-Pierre d’Huart, Ephrem Balole, Frédéric Henrard, éditions Lannoo.

2Global Witness, «  Virunga : une société britannique a financé des soldats accusés de corruption et de violence lors de sa quête pétrolière dans le plus vieux parc national d’Afrique  », 10 juin 2015.