SUR NOS ÉCRANS RADARS
EN GUINÉE, MAMADOU DOUMBOUYA CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE
La Cour suprême guinéenne a publié jeudi 13 novembre la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain. Sans surprise, le chef de la junte y figure. S’il avait juré, juste après son coup d’État du 5 septembre 2021, qu’il ne se présenterait pas et qu’il laisserait la place à un civil, cela faisait déjà longtemps que plus personne n’y croyait. Il fera face à huit candidat au poids politique quasi nul car, par diverses manœuvres, il a interdit à ses principaux opposants de se présenter. Cette stratégie de verrouillage du scrutin avait été analysée par Vincent Foucher, chercheur et membre du comité éditorial d’Afrique XXI, en septembre.
À (re)lire : En Guinée, Mamadi Doumbouya prépare sa légitimité dans les urnes.
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À (RE)VOIR
FAMILY WATCH, UN LOBBY RELIGIEUX ÉTATS-UNIEN EN AFRIQUE
En ces temps de globalisation du conservatisme et de l’homophobie, Arte offre une enquête – sortie en 2024, mais tellement d’actualité – à propos de la contribution de la droite conservatrice états-unienne à la fabrique de lois contre l’homosexualité en Afrique, et notamment en Ouganda. Sur ce pays, Kristof Titeca, qui est interrogé dans le documentaire, avait écrit dans Afrique XXI une série d’articles bien documentés sur les influences extérieures dans la promulgation, en mai 2023, de l’Anti-Homosexuality Act.
Le film d’Alexandra Jousset, actuellement disponible sur la chaîne franco-allemande, scrute en particulier le travail de lobbying que mène sur le continent africain Family Watch, une organisation fondamentaliste chrétienne fondée en 1999 aux États-Unis. On y voit notamment que, contrairement aux dénégations de Sharon Slater, sa présidente, Family Watch appuie très directement l’adoption de lois homophobes en offrant des textes clés en main et en organisant des sessions de « formation » pour des figures politiques africaines. Pour ces « sauveurs blancs » d’un genre nouveau, l’Afrique reste terre de mission…
À (re)voir : Alexandra Jousset, Homophobie en Afrique : une influence américaine ?, 14 minutes, Capa Presse, 2024, disponible jusqu’au 9 juillet 2028 sur Arte ici.
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LES ARTICLES DE LA SEMAINE
Sahel. Penser l’histoire longue des enfermements
Analyse Au Niger et au Nigeria modernes, des prisons au service des souverains sont attestées avant la colonisation et son propre modèle d’enfermement. La prison en Afrique n’a donc pas été importée par le colonisateur européen.
Par Carole Berrih
RD Congo. Roger Lumbala et les « effaceurs » de l’Ituri et du Nord-Kivu
Justice Le procès de cet ancien responsable du RCD-N, actif lors de la deuxième guerre du Congo, s’ouvre ce 12 novembre devant la cour d’assises de Paris. En vertu de la compétence universelle, il est jugé pour complicité de crimes contre l’humanité commis notamment durant l’opération « Effacer le tableau », en Ituri et dans le Nord-Kivu, fin 2002. Verdict attendu le 19 décembre.
Par Lola Collombat
La pacification mémorielle en trompe-l’œil d’Emmanuel Macron
Parti pris Reconnaître les crimes coloniaux est a priori une entreprise louable. Mais derrière les apparences peuvent se cacher des intentions moins avouables. La « politique mémorielle » engagée par Emmanuel Macron depuis 2017 vise à court-circuiter les mouvements qui réclament justice pour les crimes du passé et à défendre les intérêts français sur le continent africain.
Par Thomas Deltombe
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IN ENGLISH
DR Congo. Roger Lumbala and the “erasers” of Ituri and North Kivu Justice
Justice The trial of the former RCD-N leader, who was active during the Second Congo War, opens on 12 November before the Paris Assize Court. Under universal jurisdiction, he is being trailed for complicity in crimes against humanity committed during Operation “Erase the Board” in Ituri and North Kivu in late 2002. The verdict is expected on 19 December.
By Lola Collombat
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