Collectés8 718 €
Objectif40 000 €
|
PALIER 1
15000 €
|
PALIER 2
30000 €

PRISONS ET PASSÉ COLONIAL

Sahel. Penser l’histoire longue des enfermements

Analyse · Au Niger et au Nigeria modernes, des prisons au service des souverains sont attestées avant la colonisation et son propre modèle d’enfermement. La prison en Afrique n’a donc pas été importée par le colonisateur européen.

L'image montre des mains menottées, immobilisées par des menottes métalliques, qui se trouvent derrière des barreaux. Les mains sont tendues et légèrement fléchies, occupant une position qui évoque à la fois la vulnérabilité et la contrainte. Le fond est sombre, créant un contraste avec la lumière qui met en évidence les éléments métalliques des menottes et les détails de la peau. L'ensemble de la scène transmet une ambiance de confinement et de détention.
Un prisonnier, à la prison centrale de Kano, Nigeria.
© DR / Daily Trust

Les prisons contemporaines du Niger, loin d’être des instruments dépolitisés de gestion pénale, révèlent comment s’exerce concrètement le pouvoir de l’État. Elles incarnent des dispositifs de contrainte, expressions des formes institutionnalisées de violence, bien au-delà du seul legs colonial souvent mobilisé pour les expliquer.

Dans le débat public comme dans la littérature académique en effet, la prison en Afrique est souvent présentée comme une technologie de répression exogène qui a été importée par les colonisateurs européens pour asseoir leur domination. Mais une telle lecture, si elle éclaire nombre de pratiques carcérales contemporaines, ne suffit pas à en saisir la complexité historique. Les recherches sur l’histoire de l’espace nigérien montrent que l’enfermement étatique est bien plus ancien, largement antérieur à l’arrivée des colonisateurs. Dès le XVe siècle, des formes coercitives d’enfermement ont été attestées au nom du souverain.

Dans cette perspective, il ne s’agit donc pas tant d’opposer le temps précolonial au temps colonial – une opposition qui, par ailleurs, maintient la colonisation comme référent central de l’analyse – que de penser leur articulation : la prison coloniale est un moment structurant, non un commencement. À partir de l’exemple du Niger, il s’agit de penser des continuités et des dimensions universelles, en s’engageant dans une histoire plus longue des prisons1.

Une institution marquée par la coercition

Ces dernières années, le Niger a connu une augmentation sans précédent du nombre de personnes détenues. Longtemps parmi les États incarcérant le moins au monde, avec un taux de 40 détenues pour 100 000 habitantes en 2019, le pays a vu ce chiffre passer à 59 en 2024. Sur la même période, le nombre total de personnes incarcérées est passé de 9 158 à 15 831, selon les données du ministère de la Justice, soit une hausse de près de 70 %.

Or l’État nigérien n’a jamais fondamentalement investi dans le système judiciaire. En vingt ans, le budget alloué à la justice n’a dépassé 1 % du budget national qu’à deux reprises2, révélant le désintérêt structurel pour cette fonction régalienne. Les effets sont concrets : moins de 300 francs CFA (moins de 50 centimes d’euro) par jour dépensés pour l’alimentation et les soins des personnes détenues, pas de budget spécifique pour les frais de carburant nécessaires aux extractions judiciaires, peu d’investissements de l’État dans la réhabilitation des infrastructures... Dans des établissements souvent vétustes, les conditions de détention sont très dégradées, avec un accès limité aux soins, une absence fréquente de produits d’hygiène, des installations sanitaires détériorées, une surpopulation parfois aiguë. En pratique, l’alimentation des détenues repose largement sur les apports extérieurs, principalement ceux des familles. Fin 2024, 62 % des détenues étaient en détention préventive, mêlangées aux condamnées dans les mêmes quartiers.

Dans ce contexte, la prison ne punit pas pour réhabiliter ou réformer : elle incarne un mode d’exercice du pouvoir fondé sur un encadrement à dominante militaire. Alors que l’administration pénitentiaire est officiellement rattachée au ministère de la Justice depuis 1991, elle ne dispose ni des moyens humains ni du contrôle effectif. En effet, les prisons nigériennes relèvent en pratique du ministère de l’Intérieur, via la Garde nationale de Niger (GNN), héritière des gardes-cercles coloniaux3 et dotée d’attributions très étendues. Ses membres se considèrent avant tout comme des militaires. Outre ses missions dans les prisons, la GNN assure la surveillance du territoire, la sécurité publique, le maintien et le rétablissement de l’ordre, ou encore la protection des édifices publics, des personnes et des biens – cette liste n’étant pas exhaustive. Hormis dans quelques établissements jugés sensibles, elle ne dispose pas de personnel dédié ni spécifiquement formé pour intervenir en milieu carcéral.

Une conception sécuritaires de l’enfermement

De ce fait, la GNN exerce un pouvoir sans contrepoids. Son approche essentiellement sécuritaire de l’enfermement repose sur la surveillance, l’obéissance et la prévention des évasions : aucune mission liée à la réinsertion ou à la réhabilitation ne lui est confiée. Une réforme engagée pour créer un corps civil de l’administration pénitentiaire, porteur d’une vision plus progressiste de l’enfermement, a été abandonnée en 2024, quelques mois après l’arrivée au pouvoir de la junte.

Ainsi structurée, l’institution carcérale nigérienne donne à voir une conception sécuritaire de l’enfermement. Elle prolonge des logiques de gouvernement par la contrainte, dont les racines peuvent être cherchées dans des héritages plus anciens.

Le poids de la colonisation française dans les prisons nigériennes contemporaines est indéniable. Sur les 41 prisons en activité en 2022, plus de la moitié ont été construites avant l’indépendance. Ces infrastructures ne sont pas de simples témoins de la période coloniale : elles forment encore aujourd’hui l’ossature du système carcéral nigérien.

Une prison coloniale au cœur de la domination raciale

Mais l’administration coloniale ne s’est pas contentée de construire des murs. Comme l’ont montré nombre de travaux depuis la fin des années 1990, dans le sillage de l’ouvrage coordonné par Florence Bernault4, la prison coloniale ne visait pas la réinsertion, mais la contrainte et l’affirmation d’un ordre colonial dont la violence structurelle contrastait avec le projet civilisateur. Dans l’espace nigérien, comme ailleurs, elle s’appuyait sur un double dispositif répressif exclusivement réservé aux populations africaines : le régime disciplinaire de l’« indigénat » et la justice « indigène ».

Le premier autorisait les administrateurs coloniaux à infliger jusqu’à quinze jours de prison pour des infractions floues comme le refus d’impôt ou des propos jugés «  irrespectueux »5. Les archives étudiées font état, sur le seul territoire du Niger, de plus de 55 000 jours de prison prononcés au titre de l’indigénat en 1943. L’objectif était clair : réprimer rapidement toute atteinte à l’ordre colonial. En parallèle, les tribunaux « indigènes », présidés pour la plupart par des administrateurs français, pouvaient infliger des peines allant jusqu’à la perpétuité.

Le système carcéral se caractérisait par des conditions de détention particulièrement déshumanisantes. Les cellules collectives destinées aux Africains étaient peu aérées, surpeuplées. Les Européens y étaient rarement incarcérés. De nombreuses archives font état de bâtiments effondrés, de murs écroulés, de poutres qui tombent et qui blessent les personnes détenues. Dans ses travaux sur la formation de la colonie du Niger, le chercheur Kimba Idrissa relevait de nombreux cas de décès dus au mauvais traitement et à la sous-alimentation vers la fin des années 2010. Les principales pathologies évoquées étaient le scorbut, la cachexie paludéenne, la « misère physiologique profonde », ainsi que des maladies intestinales et respiratoires. Il a, par ailleurs, documenté 29 décès sur un total de 48 personnes en dix mois dans le cercle de Madawa, principalement consécutifs à des diarrhées aiguës ou à des affections respiratoires6.

Un enfermement au service du pouvoir souverain

La prison n’était pas, ici non plus, un lieu de réforme : c’était un lieu de punition physique et de travail forcé. Les détenus ont été mobilisés pour construire des routes et des bâtiments administratifs. Ceux devenus inaptes au travail – aveugles, paralysés, blessés – étaient d’ailleurs souvent libérés, non par clémence, mais, comme le soulignent les archives, parce qu’ils représentaient une « charge inutile » pour la colonie.

L’idée selon laquelle la prison serait une invention exclusivement européenne, imposée aux sociétés africaines par la colonisation, a longtemps structuré les travaux sur l’histoire carcérale : la prison en Afrique y est décrite comme un corps étranger, sans racines locales7. Comme le soulignent Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, elle a été en effet considérée comme « une invention occidentale, dont les premières traces seraient apparues à l’époque des Lumières et qui se serait répandue ensuite, par un gigantesque mouvement de diffusion, de caractère colonial ou non, à travers le globe »8.

Or une telle lecture repose sur une définition située et restrictive de l’institution-prison : la prison y est envisagée avant tout comme une peine judiciaire, exercée dans un bâtiment dédié, à des fins de transformation de l’individu. Si la littérature carcérale, notamment l’ouvrage de Florence Bernault, qui a contribué à dynamiser l’histoire des prisons africaines, reconnaît l’existence de lieux d’enfermement dans les États africains centralisés précoloniaux, elle les écarte du champ carcéral, au motif qu’ils ne relèvent pas d’un modèle moderne, fondé sur la correction des individus.

Des prisons précoloniales au service des Sarkis

Pourtant, cet idéal réhabilitatif n’a guère plus de matérialité aujourd’hui qu’il n’en avait avant l’indépendance, et il nous semble devoir être délaissé comme point de référence. Il importe en effet de se départir d’une conception normative et préconçue de la prison : plutôt que d’écarter ces lieux au motif qu’ils ne visent pas la correction, il semble plus pertinent de les appréhender pour ce qu’ils semblent être avant tout, c’est-à-dire des espaces de restriction durable de la mobilité placés sous le contrôle du pouvoir étatique et participant à son affirmation.

Si l’on adopte ce point de référence, la prison existe bel et bien avant la colonisation, en particulier dans les sociétés sahéliennes. La vision « diffusionniste » de la naissance de la prison, selon le terme de Stephan Scheuzger9, ne résiste pas à une analyse conduite sur un temps plus long. Au XIXe siècle, dans le royaume haoussa du Katsina nord (actuelle région de Maradi), le pouvoir centralisé du Sarki – à la fois autorité politique, religieuse et militaire – s’exerçait à travers un système judiciaire propre comprenant une prison (kurkuru) située au sein même du palais royal. Il s’agissait d’une fosse profonde, surveillée par des agents spécialisés, les dan tura. L’historien Mahamane Addo souligne que les princes étaient systématiquement exclus de cette sanction, de même que des châtiments corporels, ce qui témoignait d’une sélectivité de la peine selon le rang social10 – un trait que l’on retrouve sous une forme renouvelée dans la séparation raciale des prisons coloniales.

Des traces encore plus anciennes peuvent être trouvées. Dès le XVe siècle, l’Empire songhaï, État structuré et puissant qui s’étendait sur une partie des territoires actuels du Niger, du Mali et du Nigeria, avait institutionnalisé deux systèmes de justice : une justice royale, réservée aux crimes politiques et aux atteintes à la sûreté de l’État, et une justice musulmane, chargée des litiges civils et des infractions de droit commun. Plusieurs lieux d’enfermement sont attestés, comme la prison de Kanato ou celle de Kabara. Une prison réservée aux opposants politiques est également mentionnée, bien que sa localisation soit inconnue11. Ces espaces n’avaient pas vocation à corriger, mais à punir les transgressions de l’ordre social et politique.

La prison de Kano, dès le XVe siècle

Si l’on étend l’analyse à des territoires voisins, les travaux de Lionel Njeukam attestent que le sultan Muhammad Rumfa fonda la prison de Kano au XVe siècle. Ce bâtiment, dont les murs en briques atteignaient une dizaine de mètres de haut, aurait servi de modèle à l’actuelle prison centrale de Kano, au Nigeria12.

L’enfermement ne se réduisait pas aux murs. L’Empire songhaï, par exemple, pratiquait la déportation politique sur des îles du fleuve Niger, notamment sous le règne de Chi Sonni Ali ou de Askia Mohammed II. L’ouvrage Tarikh el-Fettach13 rapporte par exemple que, à la fin du XVe siècle, deux hommes s’étant plaints d’un membre de la famille du Chi Sonni Ali furent saisis, enchaînés, puis abandonnés, fers aux pieds, sur une île. Ces lieux d’exil, sans abri ni soin, difficilement accessibles, servaient à éloigner les ennemis du pouvoir et à affirmer l’autorité du souverain.

La colonisation n’a pas introduit les prisons en Afrique mais transformé et structuré des pratiques coercitives déjà existantes. La prison n’est donc pas une rupture coloniale, mais un fil historique continu, traversé de reconfigurations. Elle est le produit d’un enchevêtrement de pratiques du pouvoir où la domination, la coercition et l’État s’entremêlent.

Comme le rappellent Marie Morelle et Frédéric Le Marcis au sujet des prisons contemporaines, l’institution pénitentiaire comporte une violence intrinsèque au-delà des configurations sociopolitiques locales et nationales14, et, peut-on ajouter, des contextes historiques. Penser la prison à travers cette histoire longue permet de rappeler qu’elle n’est pas (seulement) un outil judiciaire, mais un instrument de gouvernement par la contrainte, doté d’une capacité universelle à contrôler les corps et à produire de la souffrance.

Vous avez aimé cet article ? Association à but non lucratif, Afrique XXI est un journal indépendant, en accès libre et sans publicité. Seul son lectorat lui permet d’exister. L’information de qualité a un coût, soutenez-nous (dons défiscalisables).

Faire un don

1Comme nous y invitent, notamment, Marie Morelle et Frédéric Le Marcis dans «  Pour une pensée pluridisciplinaire de la prison en Afrique  », Afrique contemporaine, vol. 253, no 1, 2015.

2À titre comparatif, la part du budget national consacrée à la justice en 2024 atteignait 1,7 % au Sénégal.

3Les gardes-cercle étaient des agents africains placés sous les ordres des commandants de cercle. Instrument polyvalent du pouvoir colonial, ils assuraient une multiplicité de tâches de police, dont la garde des prisons, la sécurité de l’autorité coloniale, le recensement, la collecte de l’impôt, la distribution du courrier ou encore la protection des convois.

4Florence Bernault (dir.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du 19e siècle à nos jours, Karthala, 1999.

5Article 1, al. 1, 7, 8 et 9, Arrêté du 14 septembre 1907 portant énumération des infractions spéciales aux indigènes non citoyens français et tombant sous l’application du décret du 30 septembre 1887 en Afrique Occidentale Française.

6Kimba Idrissa, La Formation de la colonie du Niger : des mythes à la politique du «  mal nécessaire  », thèse de doctorat, Université Paris VII, 1988.

7Florence Bernault, «  De l’Afrique ouverte à l’Afrique fermée : comprendre l’histoire des réclusions continentales  », in F. Bernault (dir.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique : Du 19e siècle à nos jours, Babacar Bâ, «  La prison coloniale au Sénégal, 1790-1960 : Carcéral de conquête et défiances locales  », French Colonial History, vol. 8, 2007. Plus récemment : Sylvain Landry Birane Faye, Lionel N. Njeukam et Sasha Gear, Économies de la prison en Afrique du Sud, au Nigéria et au Sénégal, Codesria, 2023.

8Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, «  Pour une vision globale de la prison  », Socio, no 14, 2020.

9Stephan Scheuzger, «  Contre une vision diffusionniste de la “naissance de la prison”. Perspectives sur les débuts de l’histoire mondiale des régimes pénitentiaires modernes  », Socio, no 14, 2020.

10Mahamane Addo, Institutions et évolution politiques de Kasar Maradi (Katsina nord) au XIXe siècle, Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale (Celhto).

11Flora Louise Shaw (Lady Lugard), A Tropical Dependency. An Outline of the Ancient History of the Western Sudan with an Account of the Modern Settlment of Northern Nigeria, James Bisnet, 1905, Cheikh Anta Diop, L’Afrique noire précoloniale. Étude comparée des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique noire de l’Antiquité à la formation des États modernes, Présence africaine, 2de édition, 1987.

12Sylvain Landry Birane Faye, Lionel N. Njeukam et Sasha Gear, Économies de la prison en Afrique du Sud, au Nigéria et au Sénégal, Codesria, 2023, à lire ici.

13Mahmud Kati, Tarikh el-fettach, ou Chronique du chercheur pour servir à l’histoire des villes, des armées et des principaux personnages du Tekkour, XVIe-XVIIe, a été édité en 1964 chez Adrien-Maisonneuve.

14Marie Morelle et Frédéric Le Marcis, «  Écosystèmes punitifs et prisons en Afrique  », dans M. Morelle et F. Le Marcis (dir.), L’Afrique en prisons, Lyon, ENS éditions, 2022.

15Comme nous y invitent, notamment, Marie Morelle et Frédéric Le Marcis dans «  Pour une pensée pluridisciplinaire de la prison en Afrique  », Afrique contemporaine, vol. 253, no 1, 2015.

16À titre comparatif, la part du budget national consacrée à la justice en 2024 atteignait 1,7 % au Sénégal.

17Les gardes-cercle étaient des agents africains placés sous les ordres des commandants de cercle. Instrument polyvalent du pouvoir colonial, ils assuraient une multiplicité de tâches de police, dont la garde des prisons, la sécurité de l’autorité coloniale, le recensement, la collecte de l’impôt, la distribution du courrier ou encore la protection des convois.

18Florence Bernault (dir.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du 19e siècle à nos jours, Karthala, 1999.

19Article 1, al. 1, 7, 8 et 9, Arrêté du 14 septembre 1907 portant énumération des infractions spéciales aux indigènes non citoyens français et tombant sous l’application du décret du 30 septembre 1887 en Afrique Occidentale Française.

20Kimba Idrissa, La Formation de la colonie du Niger : des mythes à la politique du «  mal nécessaire  », thèse de doctorat, Université Paris VII, 1988.

21Florence Bernault, «  De l’Afrique ouverte à l’Afrique fermée : comprendre l’histoire des réclusions continentales  », in F. Bernault (dir.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique : Du 19e siècle à nos jours, Babacar Bâ, «  La prison coloniale au Sénégal, 1790-1960 : Carcéral de conquête et défiances locales  », French Colonial History, vol. 8, 2007. Plus récemment : Sylvain Landry Birane Faye, Lionel N. Njeukam et Sasha Gear, Économies de la prison en Afrique du Sud, au Nigéria et au Sénégal, Codesria, 2023.

22Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, «  Pour une vision globale de la prison  », Socio, no 14, 2020.

23Stephan Scheuzger, «  Contre une vision diffusionniste de la “naissance de la prison”. Perspectives sur les débuts de l’histoire mondiale des régimes pénitentiaires modernes  », Socio, no 14, 2020.

24Mahamane Addo, Institutions et évolution politiques de Kasar Maradi (Katsina nord) au XIXe siècle, Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale (Celhto).

25Flora Louise Shaw (Lady Lugard), A Tropical Dependency. An Outline of the Ancient History of the Western Sudan with an Account of the Modern Settlment of Northern Nigeria, James Bisnet, 1905, Cheikh Anta Diop, L’Afrique noire précoloniale. Étude comparée des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique noire de l’Antiquité à la formation des États modernes, Présence africaine, 2de édition, 1987.

26Sylvain Landry Birane Faye, Lionel N. Njeukam et Sasha Gear, Économies de la prison en Afrique du Sud, au Nigéria et au Sénégal, Codesria, 2023, à lire ici.

27Mahmud Kati, Tarikh el-fettach, ou Chronique du chercheur pour servir à l’histoire des villes, des armées et des principaux personnages du Tekkour, XVIe-XVIIe, a été édité en 1964 chez Adrien-Maisonneuve.

28Marie Morelle et Frédéric Le Marcis, «  Écosystèmes punitifs et prisons en Afrique  », dans M. Morelle et F. Le Marcis (dir.), L’Afrique en prisons, Lyon, ENS éditions, 2022.