Dans l’est de la RD Congo, le trouble jeu de l’Ouganda

Enquête · Depuis le retour du Mouvement du 23-Mars dans l’est de la République démocratique du Congo, en mars 2022, Kigali est accusé de soutenir cette rébellion à majorité tutsie. Mais ce groupe armé bénéficierait aussi du soutien moins visible de Kampala, dont les intérêts dans la région sont peu ou prou les mêmes que ceux du Rwanda.

Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Muhoozi Kainerugaba et Félix Tshisekedi (RD Congo).
© DR

En 2012-2013, le soutien de l’Ouganda au Mouvement du 23-Mars (M23), groupe armé qui sévit de nouveau dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis mars 2022, a largement été démontré. Le groupe d’experts de l’ONU a par exemple rapporté qu’en 2012 Kampala l’avait soutenu par le biais de « renforts directs de troupes sur le territoire congolais, de livraisons d’armes, d’assistance technique, de planification conjointe, de conseils politiques et de facilitation des relations extérieures ». De plus, après que les combattants du M23 ont quitté l’Ouganda en 2017 pour s’installer dans l’est de la RDC, la plupart de leurs familles y sont restées.

Mais, depuis le réengagement du M23, il y a plus de deux ans, l’Ouganda a participé à un certain nombre d’initiatives visant à mettre fin à cette nouvelle crise, en fournissant par exemple des troupes à la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, qui a opéré de fin 2022 à fin 2023 dans l’est de la RDC. Le président Yoweri Museveni a toujours officiellement plaidé en faveur de pourparlers entre le groupe armé et Kinshasa. Malgré cela, des manifestations ont eu lieu dans la région contre la présence ougandaise, la société civile et des politiciens de haut niveau accusant l’Ouganda d’« hypocrisie ». Les réseaux sociaux congolais ont été inondés d’accusations sur la présence massive et illicite de troupes ougandaises en RDC, ce que Kampala a fermement démenti. Alors, quel est le vrai visage de l’Ouganda dans cette crise ? Quelle est aujourd’hui la nature de ses relations avec le M23 ?

L’est de la RDC est un marché particulièrement important pour l’Ouganda. Au cours des dernières années, une série d’initiatives visant à renforcer le commerce transfrontalier ont été prises, comme le protocole d’accord de 20181 ou la décision de Kampala de cofinancer les infrastructures routières de la région, que le président Museveni a légitimée en déclarant au Nile Post en octobre 2020 : « Nous avons besoin de commercer avec le Congo. Cela nous permettra d’obtenir plus de ressources pour nous occuper des routes que nous n’avons pas été en mesure de construire. » L’admission formelle de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) en 2022 a encore accéléré ce processus. En effet, les chiffres commerciaux de 2024 de la Banque d’Ouganda montrent que la RDC est le plus grand marché d’exportation régional pour ce pays – avec un excédent de 59,67 millions de dollars (environ 55 millions d’euros) en janvier et de 56,52 millions en février.

Exportations informelles de l’or congolais

Dans le cadre de ces relations commerciales, c’est un secret de polichinelle – et très documenté – qu’une grande partie de l’or congolais est acheminée de manière informelle vers l’Ouganda, où il devient de l’or ougandais. Le précieux minerai est une matière première particulièrement importante pour l’économie ougandaise puisqu’il est le premier produit d’exportation du pays. Les dernières données disponibles2 montrent qu’il a rapporté 2,7 milliards de dollars sur l’exercice 2023, soit 37 % de l’ensemble des recettes d’exportations. Ce chiffre a particulièrement augmenté au cours des dernières années puisqu’en 2018 il était de 890 millions de dollars, soit 15,54 % des exportations. C’est beaucoup plus que les chiffres du Rwanda (régulièrement accusé par Kinshasa de piller les ressources de l’est de la RDC), où, selon les dernières données officielles disponibles du Fonds monétaire international (FMI), les exportations d’or ont atteint 654 millions de dollars en 2022. À titre de comparaison, l’Ouganda a exporté 1,92 milliard de dollars au cours de la même année, selon l’Observatory of Economic Complexity3.

L’Ouganda a également des intérêts en matière de sécurité : le pays considère l’instabilité dans l’est de la RDC comme une menace pour son territoire. C’est notamment le cas avec les Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont relancé ces dernières années un certain nombre d’attaques sur le territoire ougandais – comme celle d’une école dans l’Ouest en juin 2023, au cours de laquelle au moins 41 personnes ont été tuées. Ce groupe est en particulier considéré comme une menace pour les installations pétrolières des rives du lac Albert, proches de la frontière. Le lancement de l’opération « Shujaa » – une opération conjointe entre les armées ougandaise et congolaise lancée en novembre 2021 – vise à vaincre les ADF et, en même temps, elle sert des objectifs économiques, dont la protection des travaux routiers.

Enfin, tous ces engagements dans cette région instable ont également une signification politique. Museveni est au pouvoir depuis 1986 et sa légitimité politique a fortement diminué. L’argument de « la libération »4 mis en avant depuis quarante ans pour se légitimer – qui consiste à dire que c’est grâce à lui que le pays est en paix après avoir été ravagé par des décennies de guerre civile – ne fonctionne plus auprès de la majeure partie de la population née sous son règne, alors que 70 % des Ougandais ont moins de 30 ans. L’argument n’a que peu de valeur pour ces « bébés Museveni »5 qui veulent des emplois et des services, largement absents ou inaccessibles.

Retour du M23 sur fond de tensions régionales

La stabilité économique est donc cruciale pour le régime Museveni. Sa principale crainte est un scénario de type « printemps arabe », dans lequel les jeunes commenceraient à protester, ce qui pourrait être déclenché par une crise économique. Les manifestations « walk to work » de 2011, qui se sont déroulées dans un contexte de flambée des prix des denrées alimentaires, en ont donné un avant-goût. L’est de la RDC est ainsi considéré comme un facteur crucial pour la stabilité de l’économie ougandaise, mais aussi de son régime.

La réémergence du M23, en mars 2022, doit être comprise à la lumière de ses relations avec le gouvernement congolais, ainsi que de ses relations régionales plus larges. D’abord, en ce qui concerne les premières, le dialogue confidentiel entre Kinshasa et une délégation du M23 entamé en septembre 2020 a échoué quatorze mois plus tard. Dans ce contexte, les leaders du M23 ont estimé qu’ils n’avaient pas d’autre option que de reprendre les armes. Ensuite, la réapparition du groupe a été considérée6 comme le résultat de tensions régionales croissantes, le Rwanda ayant exprimé un certain mépris sur le fait que l’Ouganda et le Burundi aient pu mener des opérations militaires en RDC : début 2021, la RDC a conclu des accords bilatéraux de coopération militaire avec ces deux pays, mais pas avec le Rwanda, ce qui a suscité une certaine frustration. En outre, la présence militaire ougandaise, par le biais de l’opération « Shujaa », et les travaux routiers prévus dans le cadre de cette mission ont été considérés par Kigali comme une menace directe sur sa zone d’intérêt.

En d’autres termes, la réémergence du M23 doit également être comprise comme le résultat de relations régionales tendues, notamment entre le Rwanda et l’Ouganda. L’évolution de ces liens est donc tout aussi importante : lorsque le M23 a repris les armes, les relations entre l’Ouganda et le Rwanda étaient crispées depuis un certain nombre d’années, ce qui, en 2019, avait conduit à la fermeture du principal poste frontière entre les deux pays. Celui-ci a été rouvert en janvier 2022, après que le premier fils de Yoweri Musevini, Muhoozi Kainerugaba, a joué un rôle diplomatique majeur, effectuant de nombreux allers-retours entre les deux capitales.

Une « République du Kivu »

Quelles sont les conséquences sur les relations entre l’Ouganda et le M23 ? Kigali et Kampala ont des intérêts communs dans l’est de la RDC, comme la stabilité de la région et les ressources naturelles. Les deux pays considèrent cette région comme une source potentielle d’insécurité – le Rwanda avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR7), l’Ouganda avec les ADF –, et, à des degrés divers, ils perçoivent l’État congolais comme n’étant pas capable et/ou désireux d’éliminer ces menaces. Les deux États ont également un intérêt majeur pour les minerais, l’or étant leur principal produit d’exportation. Cela signifie qu’ils s’efforcent d’exercer un certain contrôle sur cette région, tout en se faisant concurrence pour l’accès aux ressources.

Dans ce contexte, explique un analyste ougandais sous couvert d’anonymat, les responsables ougandais et rwandais sont d’avis que « tant que l’est de la RDC n’est pas correctement organisé, [ils ont] besoin d’exercer une autre forme d’influence ». La mise en œuvre de celle-ci va de stratégies limitées d’atténuation des risques, en passant par le fait de considérer l’est de la RDC comme une « zone tampon », voire une « République du Kivu », comme le suggèrent certains cercles influents8. Dans ces deux scénarios, le contrôle et l’influence dans cette région par le biais d’acteurs tels que le M23 sont considérés comme « la meilleure option parmi toutes les mauvaises options ».

À cela s’ajoute le passif entre l’Ouganda et le Rwanda : l’Ouganda ne peut pas laisser son « frenemy » (contraction de « friend » et « enemy »), le Rwanda - ou, dit autrement, le président Museveni ne pourra jamais laisser son « frenemy », le président Paul Kagame - prendre le dessus dans l’est de la RDC. Par conséquent, plus il devient clair que le M23 va se maintenir et étendre son influence, plus il devient difficile pour Kampala d’ignorer le groupe rebelle. L’Ouganda veut s’assurer que le Rwanda n’a pas le monopole de l’influence étrangère dans l’est de la RDC et entend protéger ses intérêts économiques.

Libre circulation du M23

Pour autant, le M23 ne reflète pas forcément les intérêts de Kigali : il existe par exemple des différences de points de vue entre les dirigeants du M23 en ce qui concerne le niveau d’alignement sur Kigali, sur la base de leurs expériences passées et de leurs relations avec le régime. En 2013, Kigali et Kampala l’avaient contraint à s’arrêter, alors qu’il estimait que « le travail n’était pas encore fini9 ». Le M23 veut éviter un scénario similaire et recherche donc un certain degré d’indépendance – mais il n’est pas certain qu’il y soit parvenu.

Diverses sources font état de contacts croissants entre Kampala et le groupe. En même temps, il est essentiel que l’Ouganda veille à ne pas froisser le gouvernement de Félix Tshisekedi, le président de la RDC, car cela pourrait signifier la fin de l’opération « Shujaa » (et des travaux routiers qui y sont associés) ainsi que celle de son commerce avec l’est de la RDC. Il ne souhaite donc pas trop s’impliquer ouvertement dans le conflit, par exemple à travers un soutien militaire direct.

Membres du M23, à Bunagana (RD Congo, à la frontière ougandaise), en juillet 2012.
Membres du M23, à Bunagana (RD Congo, à la frontière ougandaise), en juillet 2012.
© Al Jazeera English / Flickr

Cependant, les combattants du M23 peuvent traverser la frontière ougandaise sans entrave – y compris les nouvelles recrues, comme le montre par exemple le rapport du groupe d’experts de l’ONU de décembre 2022 cité précédemment. Le journal français Le Monde a également rapporté, en 2022, que le M23 se réapprovisionnait en Ouganda. De même, il a été noté – également par les différents rapports du groupe d’experts de l’ONU – que le M23 continuait de recruter en Ouganda. Plus important encore : alors que, fin mars 2022, la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) avait soutenu l’armée congolaise pour empêcher le M23 de s’emparer de la ville frontalière congolaise de Bunagana, il en a été autrement le 12 juin 2022. Ce jour-là, l’UPDF avait permis aux combattants du M23 de passer en RDC pour attaquer cette ville stratégique, d’autres rapports accusant même l’UPDF d’avoir traversé la localité avec les rebelles – ce que Kampala a nié. Plusieurs sources anonymes parlent néanmoins d’un nombre limité de troupes ougandaises non combattantes « gardant un œil » sur la situation, mais soulignent qu’elles ne fourniraient pas de soutien militaire direct.

Le soutien affiché du fils de Museveni

Le M23 est par ailleurs membre de l’Alliance fleuve Congo (AFC) avec huit autres groupes armés. Il s’agit d’une coalition politico-militaire fondée en décembre 2023 par l’ancien chef de la Commission électorale congolaise, Corneille Nangaa. Au minimum, cette coalition présente des « traces » d’implication ougandaise car, au cours de l’année écoulée, diverses sources bien informées ont fait état de pressions exercées par l’Ouganda sur le M 23 pour qu’il ouvre le groupe, à la fois en termes de composition ethnique (c’est-à-dire au-delà des Tutsis), d’agenda politique et de soutiens extérieurs. Cela permettrait de diluer l’influence rwandaise et d’ouvrir la possibilité à un soutien futur de l’Ouganda, mais aussi de pousser à de prochaines négociations.

La création de l’Alliance fleuve Congo, qui veut « ramener la paix » en RDC, est, selon de nombreux observateurs, à étudier à la lumière de ces exigences. En décembre 2023, le journal allemand Die Tageszeitung a par ailleurs rapporté que l’Ouganda et le Kenya ont été impliqués dans la formation de l’AFC, avec des réunions en novembre dans les deux pays. De plus, Corneille Nangaa, le coordonnateur de l’AFC, est suspecté de résider une partie du temps à Kampala. Selon un article du 17 mai paru dans la lettre d’information Africa Intelligence, des commandants de haut niveau du M23, tels que son chef militaire, Sultani Makenga, ou des cadres politiques chevronnés, seraient des visages familiers dans la capitale ougandaise.

Sur un autre plan, le rôle crucial joué par le fils de Museveni dans le rétablissement des relations de son pays avec le Rwanda a donné l’impression que Kampala était sur la même ligne que Kigali, et donc que le M23. Ses tweets, en particulier, ont contribué à confirmer cette position : dans les moments où l’hostilité entre Kinshasa et Kigali était particulièrement forte, il a constamment montré son soutien à Kigali – par exemple en nommant Paul Kagame son « oncle » (« Je suis vraiment désolé pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent me vaincre et vaincre mon oncle militairement. Ce sera un désastre pour eux. […] Qu’ils viennent, nous sommes plus que prêts. »).

À plusieurs reprises, il a tweeté son soutien aux troupes du M23, les appelant « nos frères » (20 novembre 2022 et 31 mars 2023) et mettant en garde quiconque voudrait les attaquer : « En ce qui concerne le M23, je pense qu’il est très, très dangereux pour quiconque de se battre contre ces frères qui sont les nôtres. Ce ne sont PAS des terroristes ! Ils se battent pour les droits des Tutsis en RDC » ; ou encore : « Ce n’est pas un crime d’être un Mututsi ou un Muhima ou un Muhema ou un Munyamulenge ! Le M23 cherche le dialogue depuis des années. La Communauté d’Afrique de l’Est devrait aider à résoudre ce problème. »

« Nous allons nous concentrer sur les Interahamwes »

Tout cela n’est pas passé inaperçu en RDC : le 14 juin 2022, le président du Parlement, Christophe Mboso, a accusé Muhoozi d’avoir « signé un pacte » avec Kagame et a annoncé la suspension du processus de ratification de tous les accords avec l’Ouganda. De même, il a dénoncé « la complicité et l’implication de l’Ouganda » dans la prise de contrôle de Bunagana, avant d’accuser l’Ouganda d’être « hypocrite ». Il y a également eu des manifestations contre les occupations étrangères – y compris ougandaises – dans l’est de la RDC, en juin et en décembre 2022.

La question n’est pas seulement de savoir ce que les déclarations de Muhoozi signifient pour la RDC, mais de savoir aussi ce qu’elles signifient pour l’Ouganda. Les relations de Kampala avec le M23 sont basées sur un calcul minutieux des intérêts, contrairement à ce que laissent apparaître les déclarations de Muhoozi. En mars, celui-ci a été nommé chef des Forces de défense (après en avoir été retiré de la structure de commandement en octobre 2022). Alors que la position officielle du gouvernement Museveni est de rester en dehors du conflit, Muhoozi, en tant que chef des Forces de défense, suivra-t-il cette stratégie au regard de ses déclarations publiques ?

Rencontre entre Muhoozi Kainerugaba (à gauche) et Paul Kagame, au Rwanda, en mars 2022.
Rencontre entre Muhoozi Kainerugaba (à gauche) et Paul Kagame, au Rwanda, en mars 2022.
© Paul Kagame / Flickr

Cela semble être le cas pour le moment, mais pour combien de temps ? Muhoozi a tweeté qu’après la défaite des ADF son armée pourrait s’impliquer dans la lutte avec le M23 : « Nous allons nous concentrer sur les Interahamwes10 dans l’est de la RDC. Des criminels qui ont massacré nos frères et sœurs en 1994. Le temps des bavardages touche bientôt à sa fin. »

Un équilibre délicat

Il reste à voir ce qui se passera après l’opération « Shujaa » et comment cela changera le calcul de Kampala. En outre, l’Ouganda dispose d’un secteur de la sécurité fragmenté, avec différents acteurs et agences disposant de capacités opérationnelles indépendantes – ce qui signifie que certains acteurs de la sécurité peuvent agir indépendamment de la chaîne de commandement officielle, sur ordre personnel d’officiers supérieurs.

Ainsi, dans un contexte régional global, le Rwanda ne doit pas être le seul à retenir l’attention sur la question du conflit avec le M23, l’Ouganda aussi : ce pays a de forts intérêts dans l’est de la RDC, à la fois économiques, sécuritaires et politiques, qui sont tous fortement imbriqués les uns dans les autres. Cela ne signifie pas une répétition de 2012, année au cours de laquelle le soutien de Kampala était relativement clair. Il s’agit plutôt d’un jeu tactique prudent, dans lequel l’Ouganda cherche à protéger ses intérêts dans l’est de la RDC, et qui implique un engagement clair avec Kinshasa mais aussi, dans une moindre mesure, avec le M23. C’est notamment le cas parce que le M23 étend (et conserve) son territoire, ce qui incite les acteurs régionaux à s’engager à ses côtés. Cela montre également la volatilité de la situation : plus la crise du M23 s’éternise, plus le risque d’escalade est élevé.

Kinshasa est au courant de ce jeu, et Africa Intelligence rapporte que des émissaires congolais ont été envoyés à Kampala pour en discuter. Le président Tshisekedi est toutefois réticent à l’idée d’ouvrir un second front diplomatique, alors que les relations avec Kigali sont déjà tendues.

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1« Protocole d’Accord entre le Gouvernement de la RD Congo et le Gouvernement de la République de l’Ouganda, sur la mise en place d’un cadre bilatéral pour l’amélioration du commerce entre les deux pays », 9 avril 2018, Kasese, Ouganda.

2Dorothy Nakaweesi, « Gold reclaims spot as Uganda’s largest export commodity », Monitor, 24 avril 2024.

3Ces chiffres officiels sont généralement considérés comme des sous-estimations.

4Lire à ce sujet Anna Reuss et Kristof Titeca : « When revolutionaries grow old :
the Museveni babies and the slow death of the liberation »
, Third World Quarterly, 27 juillet 2017.

5Lire Kristof Titeca, « Uganda : Museveni’s struggle to create
legitimacy among the “Museveni babies” », University of Antwerp, février 2019.

6Groupe d’étude sur le Congo, « Uganda’s Operation Shujaa in the Democratic Republic of Congo : fighting the ADF or Securing Economic Interests ? », juin 2022.

7Les FDLR ont été constituées par d’anciens responsables du génocide des Tutsis au Rwanda de 1994 après s’être réfugiés dans l’est du Congo.

8Lire par exemple ce tweet du journaliste et influenceur Charles Onyango-Obbo.

9ASSODIP, DIIS, IPIS, « The M23 “version 2”. Local stakes, motivations, perceptions, and impacts », The International Peace Information Service, 4 avril 2024.

10Les Interahamwes étaient des milices rwandaises « hutues » affiliées au pouvoir génocidaire et qui ont participé au génocide contre les Tutsis, en 1994. Après la défaite du régime, elles ont fui dans l’est de la RDC où – avec des anciens membres de l’armée rwandaise – elles ont constitué les FDLR, perpétuant l’idéologie génocidaire.