
C’est le ministère français des Affaires étrangères qui le dit sur son site Internet1 : « L’élection du président Alassane Ouattara a permis d’ouvrir une nouvelle page de la relation franco-ivoirienne. » Depuis 2011, Alassane Ouattara, aujourd’hui âgé de 83 ans, est devenu l’un des chefs d’État africains les plus proches de la France – exactement comme l’avaient anticipé ceux qui, à l’Élysée, au Quai d’Orsay, dans les grandes institutions et les multinationales, ont accompagné son ascension. Par ses choix politiques et économiques, il a constamment servi les intérêts de Paris.
« Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises », aurait glissé2 Nicolas Sarkozy à l’oreille de Laurent Gbagbo en 2007, quelques années avant de le renverser. Alassane Ouattara, lui, n’a pas eu besoin qu’on lui rappelle cette règle non écrite des relations françafricaines. En janvier 2012, lors d’une visite d’État à Paris, il lance3 un appel pressant aux hommes d’affaires français : « Je vous invite à revenir en Côte d’Ivoire, à y investir massivement, et je sais que vous le ferez. La Côte d’Ivoire a besoin de vos talents et de votre savoir-faire. »
Dès lors, le gouvernement ivoirien a tout mis en œuvre pour attirer les multinationales françaises et renforcer leur présence : avantages fiscaux, sécurité juridique, partenariats public-privé… Résultat, la Côte d’Ivoire recense aujourd’hui sur son territoire plus d’un millier de sociétés françaises4, contre environ six cents il y a quinze ans. Parmi elles, plusieurs poids lourds de l’économie : Auchan, Carrefour, Décathlon, Orange, TotalEnergies…
Bouygues et Bolloré premiers servis
Le groupe Bouygues, historiquement proche d’Alassane Ouattara depuis les années 1990, a été particulièrement favorisé, décrochant plusieurs projets d’envergure : la construction d’un troisième pont à Abidjan, inauguré en 2014, la future ligne de métro de la capitale économique ou encore la réhabilitation et l’extension de l’aéroport international. Avant que le groupe Bolloré se désengage du secteur logistique africain, en 2022, il avait lui aussi été gâté en obtenant notamment le monopole des activités portuaires à Abidjan.
Plusieurs des plus importants contrats remportés par des entreprises françaises en Côte d’Ivoire ont été financés par des prêts de l’État français à l’État ivoirien. Pour sceller certains de ces accords, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire (en fonction de 2017 à 2024) s’est déplacé lui-même à deux reprises à Abidjan – une attention qu’il n’a accordée à aucun autre pays africain. Lors de sa seconde visite, il adopte un ton paternaliste, déclarant : « Je suis venu m’assurer que les choses avançaient », parlant de « chantiers majeurs mis sur pied ensemble5 ». Il se permet de tutoyer publiquement le président ivoirien, qu’il appelle « cher Alassane », saluant sa « sagesse6 ».
Pour les entreprises françaises, les bénéfices sont au rendez-vous. Orange, par exemple, affiche une croissance régulière de son chiffre d’affaires en Côte d’Ivoire, qui est l’un de ses marchés les plus dynamiques en Afrique. Et les autorités des deux pays cherchent à faire durer cette situation. Fin 2024, une délégation d’entreprises françaises s’est rendue à Abidjan pour explorer de nouvelles opportunités. À cette occasion, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, les a invitées à continuer à investir7 : « Notre économie est prête à accueillir des investissements innovants et à soutenir des collaborations profitables aux deux parties. »
Assurer la pérennité du franc CFA
La Côte d’Ivoire occupe aussi une place stratégique dans le dispositif de coopération française, comme en témoigne l’ampleur des engagements de l’Agence française de développement (AFD), qui y pilote l’un de ses plus gros portefeuilles d’Afrique. Parmi ses instruments, les Contrats de désendettement et de développement (C2D) jouent un rôle central : ce mécanisme consiste à annuler la dette bilatérale ivoirienne envers la France, puis à réallouer les sommes correspondantes à des projets de développement supervisés par l’AFD. Depuis 2012, près de 3 milliards d’euros ont ainsi été réinjectés via le C2D dans des secteurs névralgiques comme l’éducation, la santé, les infrastructures ou l’agriculture. L’AFD finance également des projets emblématiques, comme l’insertion professionnelle des jeunes, ce qui lui assure un accès direct aux politiques publiques ivoiriennes. À travers cette densité d’interventions, c’est une logique d’influence, d’ancrage économique et de maintien d’un rapport asymétrique qui se déploie.
Paris a pu au cours de ces dernières années s’appuyer aussi sur Alassane Ouattara pour assurer la pérennité du franc CFA, une monnaie qu’il avait déjà longuement servie avant même son accession à la présidence, notamment en tant que gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Toujours placé sous la tutelle de la France, ce dispositif monétaire profite largement aux entreprises françaises présentes en Côte d’Ivoire, puisqu’il leur permet de rapatrier leurs bénéfices sans contrainte.
Lorsque, à partir de 2015, des mobilisations populaires ont émergé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest pour réclamer la fin de cette dépendance et l’établissement d’une souveraineté monétaire, Alassane Ouattara s’est imposé en défenseur inébranlable du système.
En février 2019, après une rencontre à l’Élysée avec le président Emmanuel Macron, il déclare8 par exemple : « Le franc CFA, c’est notre monnaie. C’est la monnaie des pays qui l’ont librement consentie et qui l’on mise en place de manière souveraine depuis l’indépendance en 1960 », reprenant presque mot pour mot l’argumentaire des autorités françaises, qui présentaient alors, à tort, le franc CFA comme une « monnaie africaine ».
Dernier allié de l’armée française
Quelques mois plus tard, en décembre 2019, Alassane Ouattara s’est volontiers fait la caution d’Emmanuel Macron, venu à Abidjan pour annoncer une réforme du franc CFA ouest-africain. Présenté comme une évolution majeure, ce réaménagement visait en réalité à préserver les fondements du dispositif existant, tout en neutralisant le projet concurrent de monnaie unique porté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Pendant ses trois mandats, Alassane Ouattara a également pris soin de préserver les intérêts stratégiques de la France. Il lui aurait été difficile d’agir autrement : c’est en grande partie grâce à une intervention militaire française qu’il a pu accéder au pouvoir.
Au fil des années, le président Ouattara est devenu l’un des derniers alliés fidèles de l’appareil militaire français en Afrique de l’Ouest, alors que les troupes françaises ont été contraintes de quitter plusieurs pays voisins. Jusqu’en février, les militaires français disposaient d’une base permanente à Abidjan, officiellement transférée depuis à l’État ivoirien, dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire français sur le continent. Pour annoncer cette rétrocession à ses concitoyens, le président ivoirien a présenté cette évolution comme une étape majeure vers la souveraineté militaire du pays. Mais derrière cette rhétorique, censée répondre aux aspirations populaires à plus d’autonomie, la réalité est plus nuancée. La coopération sécuritaire avec la France reste active : la Côte d’Ivoire continue d’accueillir sur son sol quelques dizaines de soldats français et joue toujours un rôle central dans le dispositif stratégique de Paris dans la région.
Reconversion française en Côte d’Ivoire
Par-delà les cadres institutionnels, Alassane Ouattara continue d’entretenir des liens personnels avec des acteurs clés de la haute sphère politico-économique française. En 2018, il reçoit à Abidjan Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, avec qui il avait collaboré dans les années 1990 et qui l’a aidé à se constituer un solide réseau politique en France. Trois ans plus tard, en 2021, le président ivoirien fait partie des rares invités triés sur le volet d’une cérémonie organisée par l’Élysée en l’honneur de l’ancien haut fonctionnaire.
Il réserve également un accueil privilégié à Nicolas Sarkozy, l’un de ses plus fidèles soutiens depuis les années 1990 et principal artisan de l’opération politico-militaire qui l’a porté au pouvoir. Avant ses condamnations judiciaires en France, l’ancien président a multiplié les séjours en Côte d’Ivoire. Il y venait pour des activités politiques – assistant à toutes les investitures de son ami (2011, 2015, 2020) – mais aussi pour les affaires, notamment en tant que défenseur des intérêts du groupe Accor, qui a pris le contrôle de plusieurs établissements hôteliers de premier plan, dont le célèbre Hôtel Ivoire, à Abidjan. Il a également effectué des visites plus discrètes, dans un cadre privé. La relation est restée si étroite qu’il lui arrive d’être reçu dans l’intimité à Mougins, dans la résidence du couple Ouattara, sur la Côte d’Azur.
Sous l’ère Ouattara, plusieurs anciens hauts fonctionnaires, militaires ou ministres français ont, une fois leur mission achevée, trouvé eux aussi en Côte d’Ivoire un terrain propice à leur reconversion économique. Parmi eux, l’ancien ambassadeur de France à Abidjan (2012-2017) Georges Serre, devenu conseiller Afrique du groupe CMA-CGM, leader mondial du transport maritime. En 2018, il accompagne le PDG Rodolphe Saadé lors d’une visite officielle et organise une réception à Abidjan, qui réunit plus de 200 personnalités du monde des affaires. Il bénéficie alors d’une escorte fournie par la présidence ivoirienne. Son prédécesseur, Jean-Marc Simon, à Abidjan entre 2009 et 2012, a de son côté fondé une société de conseil pour accompagner les entreprises actives ou souhaitant s’installer en Côte d’Ivoire, tout en restant très proche d’Alassane Ouattara.
Petits dîners « entre amis » avec le couple Macron
Pendant ce temps, Dominique Ouattara, l’épouse du président, continue de développer son propre réseau d’influence en France, notamment à travers sa fondation Children of Africa. Elle sollicite des fonds auprès de grandes entreprises françaises et organise presque chaque année un dîner de gala réunissant Nicolas Sarkozy, d’anciens ambassadeurs, de puissants chefs d’entreprise ainsi que des figures du show-business français et ivoirien.
Toujours présente dans les cercles mondains parisiens, Dominique Ouattara s’affiche régulièrement aux côtés de personnalités influentes. En 2018, elle apparaît ainsi sur une photo entourée de Martin et Mélissa Bouygues, du baron David de Rothschild et de l’artiste Line Renaud, lors d’une réception donnée pour les 90 ans de cette dernière. Elle reçoit également, à Abidjan, des visites de nature plus politique : en 2023, elle accueille deux députés français avec lesquels elle évoque9 notamment « l’amélioration des relations diplomatiques entre la France et la Côte d’Ivoire ». Sa fille, Nathalie Folloroux, occupe pour sa part le poste de directrice de la programmation de Canal+ International, une chaîne influente sur le continent africain, propriété du groupe Bolloré.
Dans ce réseau d’alliances franco-ivoiriennes resserrées, les relations entre chefs d’État continuent d’occuper, bien sûr, une place centrale. Alassane Ouattara rencontre régulièrement son homologue Emmanuel Macron, aussi bien dans le cadre de rendez-vous officiels que non inscrits aux agendas publics. En janvier 2025, Africa Intelligence révèle10 qu’il a été « discrètement reçu à dîner à l’Élysée ». Jeune Afrique précise11 que le président Macron et son épouse ont pris l’habitude de convier les Ouattara à des dîners « entre amis », au cours desquels ils évoquent notamment la situation politique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest où la France conserve des intérêts stratégiques.
Arrestations arbitraires et usage disproportionné de la force
Au bout du compte, les liens entre Alassane Ouattara et la France sont si étroits que la Côte d’Ivoire apparaît presque comme une extension de l’État français en Afrique de l’Ouest. Cette fidélité sans faille lui vaut un soutien politique constant et une indulgence bienveillante de Paris, alors même que les dérives autoritaires de son régime sont largement documentées.
La tendance s’est dessinée dès la fin de la crise postélectorale de 2010–2011, qui a fait officiellement plus de 3 000 morts. Dans la justice transitionnelle mise en place par le nouveau pouvoir, seuls les partisans de Laurent Gbagbo ont été poursuivis. Les exactions commises par les forces pro-Ouattara – exécutions sommaires, disparitions forcées, arrestations arbitraires – sont restées sans suite judiciaire sérieuse. En 2018, une loi d’amnistie, adoptée au nom de la réconciliation nationale, a élargi cette impunité en couvrant près de 800 personnes, y compris des responsables impliqués dans des crimes graves. Plusieurs ONG, dont la Fédération internationale de défense des droits de l’homme (FIDH) et Amnesty International, ont estimé que cette mesure était une entrave à la justice et au devoir de mémoire.
Depuis, Alassane Ouattara gouverne dans un climat marqué par des atteintes régulières aux libertés publiques et aux droits fondamentaux. Arrestations arbitraires d’opposants, usage disproportionné de la force lors de manifestations, pressions sur les médias, instrumentalisation de la justice : ces abus sont régulièrement signalés par des ONG comme Amnesty International12, Human Rights Watch ou le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme – mais niés par les autorités ivoiriennes.
Lorsque le président Ouattara décide, en 2020, de briguer un troisième mandat, en violation de l’esprit de la Constitution, qui n’en autorise que deux, la répression atteint un nouveau pic. Les manifestations sont violemment dispersées, faisant plus de 80 morts. L’opposant Pascal Affi N’Guessan est arrêté et détenu au secret. D’autres figures politiques et de la société civile sont emprisonnées ou réduites au silence.
Il a coché toutes les cases de l’allié idéal
En 2025, le scénario se répète. Quelques jours après une visite discrète à l’Élysée, Alassane Ouattara annonce sa candidature pour un quatrième mandat. Le cadre politique est alors verrouillé comme jamais : les principaux opposants, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, sont exclus du scrutin pour des motifs largement contestés, des dizaines de militants et de cadres de leurs partis sont emprisonnés, et la liste électorale est entachée de graves anomalies.
Tandis que les ONG s’inquiètent – « Les autorités doivent arrêter de réprimer les manifestations pacifiques à l’approche de l’élection présidentielle », alerte par exemple Amnesty International le 16 octobre 2025 –, les autorités françaises restent remarquablement silencieuses. Leur réserve contraste nettement avec les années Gbagbo : sous Jacques Chirac puis sous Nicolas Sarkozy, Paris multipliait les prises de position critiques à l’égard du président ivoirien.
Dans les livres d’histoire, Alassane Ouattara restera sans doute comme le meilleur « ami » que la France ait eu en Afrique de l’Ouest au cours des décennies 2010 et 2020. Défenseur actif du franc CFA, protecteur des intérêts économiques et militaires français, relais diplomatique fiable : il a coché toutes les cases de l’allié idéal. Il le restera sans doute encore quelque temps, tant qu’il sera au pouvoir – comme semble l’espérer l’Élysée.
Mais s’il a été le plus précieux, il sera sans doute aussi le dernier. Car le système d’influence que la France a longtemps privilégié – fondé sur des relations personnelles plutôt que sur des institutions solides – se heurte de plus en plus aux réalités d’un monde en pleine recomposition, marqué par la montée des aspirations populaires à la souveraineté, le recul de l’influence occidentale et l’émergence de nouvelles puissances. Dans ces conditions, l’avenir de la Côte d’Ivoire ne se jouera bientôt plus dans les salons feutrés de la Françafrique.
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1Voir le texte ici. Consulté le 17 octobre 2025.
2« Affaires africaines, l’entretien qui accuse Sarkozy », Mediapart, 24 octobre 2011. https://www.mediapart.fr/journal/international/241011/affaires-africaines-lentretien-qui-accuse-sarkozy
3« Ouattara lance un appel aux entreprises françaises », Agence Ecofin, 28 janvier 2012.
4Voir le texte ici Consulté le 17 octobre 2025.
5« Je suis ici pour accélérer la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire », Afriksoir, 30 avril 2021. À lire ici.
6« La France “impressionnée” par la méthode Ouattara pour réconcilier les Ivoiriens », APA, 30 avril 2021. À lire.
7Le texte est disponible ici.
8Capital, « Reçu par Macron, Ouattara défend le franc CFA, “une monnaie solide” », 15 février 2019. À lire ici.
9Boubacar Barry, « Côte d’Ivoire. Deux députés français chez Dominique Ouattara », Le Banco, 20 septembre 2023. Disponible ici.
10Africa Intelligence, « Alassane Ouattara dîne discrètement avec Emmanuel Macron », 3 février 2025. À retrouver ici.
11Jeune Afrique, « Emmanuel Macron et Alassane Ouattara : dîner entre amis à l’Élysée », 1er février 2025. À lire ici.
12Amnesty International, « Côte d’Ivoire : Arbitrary arrests, crackdown on dissent and torture ahead of Presidential election », 11 février 2019, lire ici.
13Voir le texte ici. Consulté le 17 octobre 2025.
14« Affaires africaines, l’entretien qui accuse Sarkozy », Mediapart, 24 octobre 2011. https://www.mediapart.fr/journal/international/241011/affaires-africaines-lentretien-qui-accuse-sarkozy
15« Ouattara lance un appel aux entreprises françaises », Agence Ecofin, 28 janvier 2012.
16Voir le texte ici Consulté le 17 octobre 2025.
17« Je suis ici pour accélérer la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire », Afriksoir, 30 avril 2021. À lire ici.
18« La France “impressionnée” par la méthode Ouattara pour réconcilier les Ivoiriens », APA, 30 avril 2021. À lire.
19Le texte est disponible ici.
20Capital, « Reçu par Macron, Ouattara défend le franc CFA, “une monnaie solide” », 15 février 2019. À lire ici.
21Boubacar Barry, « Côte d’Ivoire. Deux députés français chez Dominique Ouattara », Le Banco, 20 septembre 2023. Disponible ici.
22Africa Intelligence, « Alassane Ouattara dîne discrètement avec Emmanuel Macron », 3 février 2025. À retrouver ici.
23Jeune Afrique, « Emmanuel Macron et Alassane Ouattara : dîner entre amis à l’Élysée », 1er février 2025. À lire ici.