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Barkhane est morte, pas l’interventionnisme français

L'image montre un paysage désertique, typique d'une zone militaire. Au premier plan, un soldat est en position, tenant un fusil. Il porte un casque et des lunettes de soleil, ce qui lui confère une allure déterminée. En arrière-plan, on aperçoit d'autres soldats et un véhicule blindé, avec des éléments de terrain militaire, comme des barbelés et des équipements. Le ciel est dégagé, et la lumière du soleil éclaire la scène, soulignant l'environnement aride et la présence militaire. L'atmosphère respire la vigilance et la préparation.
Des soldats de la force Barkhane patrouillent dans la zone d’Ansongo (Mali), en décembre 2015.
Fred Marie / shutterstock.com

Le 17 février 2022, le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait de la force Barkhane et de la force Takuba du territoire malien - la junte au pouvoir à Bamako n’en voulait plus. Cette annonce sonne le glas, à terme, de l’opération Barkhane, qui pliera bientôt bagage sur un constat d’échec.

Mais la France n’entend pas pour autant mettre fin à la « guerre antiterroriste » qu’elle mène depuis plus de neuf ans dans la région. Jean-Yves Le Drian, inamovible ministre des Affaires étrangères de Macron, le rappelait quelques heures avant l’annonce du président : « Si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera de combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont demandeurs ».

A quoi ressemblera la nouvelle architecture antiterroriste de la France dans la région ? Dans quels pays poursuivra-t-elle ses opérations militaires, sous quelle forme et avec quels moyens ? Plusieurs spécialistes du Sahel et des enjeux militaires tentent de répondre à ces questions.

Cet élément sonore est tiré de l’enregistrement de la conférence organisée par Afrique XXI sur le réseau social Twitter le 16 février 2022 (soit quelques heures avant l’annonce officielle du retrait du territoire malien).

Intervenants :

Niagalé Bagayoko, docteure en Sciences politiques, présidente de l’African Security Sector Network (ASSN), membre du comité éditorial d’Afrique XXI [00:03:51 à 00:15:47] [00:48:05 à 00:52:19]

Rémi Carayol, journaliste, co-coordinateur d’Afrique XXI, spécialiste du Sahel [00:15:49 à 00:23:29]

Ali Idrissa, membre de Publiez ce que vous payez-Niger et du collectif Tournons la page-Niger, coordinateur national du Rotab (Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire) [00:23:52 à 00:30:54]

Nina Wilèn, spécialiste de la réforme du secteur de la sécurité et de la politique des opérations de maintien de la paix, directrice du programme Afrique de l’Institut Egmont pour les relations internationales et professeur associé au département des sciences politiques de l’université de Lund [00:31:28 à 00:35:57]

Rebecca Mignot-Mahdavi, maître de conférences en droit international et sécurité à l’université de Manchester, auteure d’une thèse sur l’emploi des drones par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » [00:36:29 à 00:47:32]

Ibrahim Yahaya Ibrahim, analyste senior à l’International Crisis Group (ICG) et chercheur associé au Sahel Research Group, docteur en Science Politique de l’Université de Floride [00:52:57 à 01:00:11]

Liens et références mentionnés par les intervenants :

Podcast « Dans le viseur #27 : Frappe de drone dans le désert malien » et une analyse commentée, « Testimony of a French drone operator : anticipatory strikes in the Sahel ».

Rapport de la Fondation Clingendeal « Nord du Bénin : risque de propagation de l’extrémisme violent ».