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Au Niger, « Agadez est sortie de prison »

Depuis l’abrogation, en novembre 2023, de la loi 2015-036 qui criminalisait l’aide aux migrantes, la ville du Nord-Niger est redevenue le lieu de transit privilégié pour les candidates à l’exil, essentiellement venues d’Afrique de l’Ouest. Les gares routières sont à nouveau pleines, les « ghettos » plus ouverts, et les « passeurs » exercent sans se cacher.

L'image présente une vue panoramique d'une ville saharienne. Au premier plan, une personne au visage marqué par le temps s'appuie sur un mur en terre. Elle porte un turban et semble contempler le paysage. En arrière-plan, des maisons en adobe s'étendent à perte de vue, avec des toits plats et des teintes ocres. On peut apercevoir des petites routes et des véhicules qui circulent. L'horizon est dégagé, avec quelques structures modernes qui contrastent avec l'architecture traditionnelle. L'atmosphère évoque à la fois la chaleur du désert et la tranquillité d'une ville endormie.
Depuis plusieurs années , la ville d’Agadez avait vu son économie pénalisée par la loi criminalisant l’aide aux migrantes.
© Marco Simoncelli

Ousmane, un jeune Guinéen de 25 ans, attend devant une station-service sur la route nationale 25 qui traverse la ville d’Agadez, en plein Sahara, à plus de 900 km de la capitale Niamey. Il est mince, il porte des lunettes de soleil, une casquette de baseball et des écouteurs. Son attitude est très alerte bien qu’il n’ait plus à se cacher. Il organise le voyage des migrants qui veulent atteindre la côte méditerranéenne et, de là, tenter pour certains d’entre eux de rejoindre l’Europe.

Il y a encore quelques mois, il était impossible d’avoir une conversation en plein jour et de manière aussi décontractée avec ceux que l’on appelle ici des « coxers » ou des « passeurs ». En novembre 2023 le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir par les armes le 26 juillet 2023, a annoncé l’abrogation de la loi 2015-036 qui criminalisait le transport de migrants. « Maintenant, je n’ai plus besoin de me cacher comme avant car accueillir et transporter des migrants est redevenu normal », se réjouit Ousmane.

Agadez est considérée comme la « porte du Sahara », elle administre une région désertique qui représente près de la moitié du territoire du Niger et son histoire est inextricablement liée au passage des caravanes de commerçants et de voyageurs vers le grand désert. Au gré des reconfigurations des routes migratoires entre le sud du Sahara et les pays côtiers d’Afrique du Nord ces dernières décennies, Agadez est devenu un lieu de transit de plus en plus fréquenté par les migrants subsahariens, et a donc suscité l’intérêt des dirigeants européens.

« Les policiers ont maintenant honte de me rencontrer »

Ici, le transit – l’hébergement et le transport - des migrants, principalement vers la Libye et l’Algérie, a toujours été considéré comme une activité légitime qui assurait à des milliers de familles un revenu décent. En 2016, après l’entrée en vigueur de la loi adoptée sous la pression de l’Union européenne (UE), des centaines de chauffeurs, de facilitateurs et de « passeurs » ont été accusés de trafic, arrêtés du jour au lendemain et leurs véhicules saisis, ce qui a contribué à réduire considérablement le nombre de personnes qui tentent chaque année cette dangereuse traversée.

Ousmane, un Guinéen de 25 ans, montre la distance entre Agadez et Tripoli, en Libye. La traversée du désert est l'une des plus dangereuses au monde.
Ousmane, un Guinéen de 25 ans, montre la distance entre Agadez et Tripoli, en Libye. La traversée du désert est l’une des plus dangereuses au monde.
© Marco Simoncelli

Ousmane a vécu cette difficile période. Il raconte être arrivé à Agadez en 2017 avec l’intention de se rendre en Europe. Après avoir risqué sa vie (et avoir échoué) à plusieurs reprises, il a abandonné l’idée de rejoindre la Libye et a décidé de se lancer dans le métier de passeur. En 2021, il a été arrêté par la police nigérienne alors qu’il préparait un voyage. Après avoir passé deux ans et demi dans la prison à Niamey, il a été libéré en octobre 2023 et est retourné en Guinée. Après l’abrogation de la loi, il a décidé de revenir à Agadez.

« Ce qui m’a motivé à revenir ici, c’est que j’ai appris qu’ils avaient abrogé la loi 2015-036 et je suis venu prendre ma revanche, explique Ousmane en montant dans l’un des nombreux tuk-tuks jaunes qui circulent dans la ville. Les policiers qui nous attrapaient et nous traitaient comme des trafiquants et des bandits ont maintenant honte de me rencontrer. »

Le tuk-tuk s’engage dans les rues secondaires du quartier Doubai, où les rues ensablées sont moins animées. Les maisons de briques et de tôles sont à peine visibles derrière de hautes grilles de fer. Ce quartier compte de nombreux « ghettos » et c’est dans l’un d’entre eux qu’Ousmane va voir ses clients.

« Aujourd’hui, les gens s’en sortent mieux »

Les « ghettos » sont des habitations utilisées pour héberger les migrants en transit. Ils sont appelés ainsi, explique Ousmane, car lorsque la loi 2015-036 était en vigueur, les migrants étaient contraints de vivre enfermés dans ces logements pendant des semaines voire des mois, dans des conditions difficiles, jusqu’au jour où une fenêtre s’ouvrait pour qu’ils puissent prendre la route. « Aujourd’hui, c’est plus facile à gérer et les gens s’en sortent mieux car ils peuvent sortir et même chercher des petits boulots s’ils en ont besoin », explique le passeur alors que deux clients en transit s’apprêtent à partir. À l’intérieur, il n’y a pas de meuble, les gens dorment par terre sur des nattes et accumulent leurs affaires dans les coins. À l’extérieur, il y a une cour où l’on mange ensemble, où l’on étend son linge et d’où l’on accède à des latrines communes.

« Lorsque la loi était en vigueur, tout devait être fait en secret. On avait des stratégies pour sortir les migrants de la gare routière et les amener ici, explique Ousmane. On prenait contact avec des gens qui étaient dans leur pays depuis longtemps et on parlait un langage codé, car les téléphones étaient écoutés par la police. » Le Guinéen raconte que l’attente du bon moment pour démarrer le pick-up dans le désert « était primordiale et se déroulait de nuit sur des routes inexplorées ».

Un groupe de jeunes migrants attend de partir dans un garage où des camionnettes sont préparées dans les environs de la gare centrale d'Agadez.
Un groupe de jeunes migrants attend de partir dans un garage où des camionnettes sont préparées dans les environs de la gare centrale d’Agadez.
© Marco Simoncelli

En fait, la loi 2015-036 n’a pas arrêté le flux, elle a seulement contraint les passeurs et les migrants à éviter les routes officielles, et à emprunter des pistes plus dangereuses, sans repères, sans oasis et sans possibilité d’appeler à l’aide. C’est ce que montrent les données les plus récentes sur la migration irrégulière vers l’Europe, qui sont en hausse selon l’agence Frontex, et notamment via la Méditerranée, ainsi que celles des victimes dans le Sahara. Une étude menée en 2018 par le think tank néerlandais Clingendael avait révélé que « dans les 18 premiers mois après l’entrée en vigueur de la loi, tente-huit migrants étaient morts dans le désert chaque mois, contre onze par mois enregistrés au cours des dix-huit mois précédents ».

Malgré son emprisonnement, Ousmane affirme qu’il dispose toujours de tous les contacts nécessaires pour acheminer les gens jusqu’en Libye. « À partir de là, ce sont d’autres contacts liés à des groupes libyens qui s’en chargent », ajoute-t-il.

« Il suffit d’avoir de l’argent »

La côte libyenne est précisément la cible de Kaba Bangoura, un jeune homme de 24 ans originaire de Sierra Leone. Parti en décembre 2023, il attend de l’argent de la part d’amis en Italie pour poursuivre son voyage et trouver un emploi d’électricien sur place. « Cela faisait un moment que j’y pensais et dès que j’ai appris que la loi avait été abrogée, j’ai décidé de partir. Ils m’ont dit qu’il était plus rapide de se rendre en Libye maintenant. Avant, les policiers nigériens te posaient des questions et t’arrêtaient si tu n’avais pas les papiers. Maintenant, il suffit d’avoir de l’argent. »

  • Dans un ghetto du quartier de Doubai, Kaba, un Sierra-Léonais de 24 ans attend que des amis en Italie lui donnent plus d'argent pour atteindre la Libye.
    Dans un ghetto du quartier de Doubai, Kaba, un Sierra-Léonais de 24 ans attend que des amis en Italie lui donnent plus d’argent pour atteindre la Libye.
    © Marco Simoncelli
  • L'Ivoirien Khalifa (à droite) discute devant la porte du ghetto qu'il gère pour le compte d'un passeur sénégalais, dans le quartier de Doubai à Agadez.
    L’Ivoirien Khalifa (à droite) discute devant la porte du ghetto qu’il gère pour le compte d’un passeur sénégalais, dans le quartier de Doubai à Agadez.
    © Marco Simoncelli

Dans la maison d’en face se trouve un autre « ghetto » géré par un passeur sénégalais qui, sorti pour effectuer des tâches ménagères, a laissé la gestion à un gérant, Khalifa Cissé, un Ivoirien de 26 ans. Ancien chauffeur de bus en Côte d’Ivoire, il a eu un accident mortel et a risqué d’être lynché par la foule il y a environ six mois, ce qui l’a poussé à s’enfuir. Il est arrivé à Agadez peu avant l’annonce de l’abrogation de la loi. Depuis, il essaie d’amasser suffisamment d’argent pour poursuivre son voyage : « Je me suis renseigné et d’ici, pour aller en Libye, il faut 300 000 francs CFA [458 euros] et, là, j’en ai 200 000. Maintenant, je cherche les 100 000 dont j’ai besoin, mais je veux pouvoir mettre un peu plus de côté pour sauver ma vie pendant le voyage ».

Depuis l’annulation de la loi, lui et d’autres se sentent soulagés « parce que les véhicules qui traversent le Sahara se remplissent plus rapidement qu’avant et partent plus souvent ». Les inquiétudes portent davantage sur la sécurité du voyage, car il existe un risque de rester bloqué dans le désert ou d’être attaqué par des bandits.

Pita, 35 ans, a quitté le Nigeria il y a des années. Elle est à bord d'un {tuk-tuk} pour aller chercher un emploi en ville.
Pita, 35 ans, a quitté le Nigeria il y a des années. Elle est à bord d’un tuk-tuk pour aller chercher un emploi en ville.
© Marco Simoncelli

Dans la cour, Pita David, 35 ans, originaire du Nigeria, étend du linge. Elle n’est pas aussi optimiste. Elle voyage depuis plusieurs années. Elle s’est déjà rendue en Libye où elle a trouvé un emploi, mais elle est tombée enceinte et a été licenciée, puis expulsée vers le Niger. « Il n’y a pas d’avenir pour moi au Nigeria, dit-elle. Je ne veux pas y retourner mais, avec un nouveau-né à charge, il n’est pas facile de gagner l’argent nécessaire pour repartir, alors je suis coincée ici. » Pita a une dette auprès du passeur. En attendant de pouvoir le rembourser, elle a trouvé de l’aide auprès d’Alarme Phone Sahara (APS), une ONG qui sensibilise, soutient et vient au secours des migrants en détresse dans le désert.

Des appels plus fréquents

Au siège de l’ONG, dans un petit bureau plongé dans la pénombre, se trouve Bamira Hassane, une jeune femme de 23 ans au sourire accueillant. Elle est la réceptionniste d’APS. Elle est chargée de répondre à tous les appels qui arrivent sur la ligne d’urgence de l’organisation connectée à son PC. Bamira explique qu’elle avait l’habitude de recevoir 10 à 20 appels par jour avant l’abrogation et qu’elle en reçoit jusqu’à 30 à 40 désormais. « Il s’agit principalement de demandes d’aide médicale ou alimentaire et d’appels d’urgence en provenance du désert ou de personnes expulsées. » Ces derniers cas sont plus fréquents en provenance d’Algérie. Les personnes exilées expulsées par les autorités algériennes sont renvoyées au « point zéro » près de la frontière et, poursuit Bamira, « c’est ensuite à partir de la première ville du Niger qu’elles ont accès à la ligne verte ».

Dans un petit bureau faiblement éclairé, Bamira Hassane, une jeune femme de 23 ans, travaille pour l'ONG Alarme phone Sahara.
Dans un petit bureau faiblement éclairé, Bamira Hassane, une jeune femme de 23 ans, travaille pour l’ONG Alarme phone Sahara.
© Marco Simoncelli

Il est difficile d’estimer le flux actuel de personnes car l’activité des ONG et des agences humanitaires sur le terrain a diminué en raison de la détérioration des relations entre le régime de transition issu du putsch et les pays occidentaux. Selon les dernières données disponibles de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avant l’abrogation de la loi, au premier semestre 2023, plus de 60 000 migrants avaient traversé le Niger pour se rendre en Libye et en Algérie.

La seule confirmation possible de ce flux est visuelle, surtout autour des deux principales gares routières : la plaque tournante de l’économie de la ville. En arrière-plan, on aperçoit le minaret de la grande mosquée d’Agadez, construite en 1515 – un phare pour les caravanes qui traversent le désert. Sur les marchés, des étals vendent tout ce qui est nécessaire au voyage : de la nourriture, des bidons d’eau et des batteries de téléphone portable. Les maisons autour de la gare ont été transformées en garages où plusieurs pick-up et camions alignés sont réglés et chargés d’un maximum de marchandises, tandis que de nombreux voyageurs, des jeunes hommes pour la plupart, attendent sous des bâches avec leurs affaires à côté d’eux.

« On nous a promis de l’aide, mais rien n’est venu »

Dans le chaos de la gare centrale, tout le monde désigne Abdou Amma dans le bureau du syndicat des transports, un homme de 53 ans en chemise bordeaux, lunettes de soleil sur le nez et cigarettes à la bouche. Abdou est l’un des « passeurs » les plus expérimentés à avoir repris le travail. Il dit avoir travaillé dans ce secteur pendant dix-neuf ans, conduisant des personnes venant de toute l’Afrique, et il affirme que lorsque la loi 2015-036 est entrée en vigueur, il s’est enfui pour éviter d’être arrêté. Il a vendu toutes ses voitures et indique être au chômage. Comme tout le monde ici, il estime que la loi imposée par l’Europe « a étouffé l’économie et aggravé les conditions de vie de la population », qui s’est réinventée dans d’autres activités, très souvent illégales : « On nous a promis de l’aide, mais rien n’est venu. Beaucoup de chauffeurs se sont tournés vers le trafic de drogue et d’armes, ainsi que vers le banditisme ».

L'ancienne gare routière d'Agadez est comme une seconde maison pour Abdou Amma, l'un des passeurs les plus expérimentés à avoir repris le travail.
L’ancienne gare routière d’Agadez est comme une seconde maison pour Abdou Amma, l’un des passeurs les plus expérimentés à avoir repris le travail.
© Marco Simoncelli

Abdou explique qu’aujourd’hui « Agadez est sortie de prison » car tout le monde gagne de l’argent avec la migration, « du commerçant au passeur, en passant par le restaurateur et même les autorités, car chaque migrant paie une taxe à la commune de 1 000 francs CFA ». Il affirme que les gens voyagent désormais dans de meilleures conditions car « tous les mardis, comme avant 2015, les chauffeurs et les migrants utilisent le convoi militaire qui se rend aux frontières du Nord ». Chaque semaine, un convoi de commerçants se rassemble à la périphérie d’Agadez pour prendre la route de Dirkou, au nord-est. Il est composé de dizaines de camionnettes surchargées et est escorté par l’armée nigérienne qui se rend dans les bases militaires du nord. Il est difficile de dénombrer les véhicules impliqués mais, selon des sources locales, certains convois étaient composés de plus de 100 camionnettes en janvier 2024.

Le maire d’Agadez, Aboubacar Touraoua, confirme que l’escorte est autorisée par le gouvernement : « Aujourd’hui, 98 % des véhicules qui quittent Agadez pour les différentes destinations du nord se déclarent. Avant c’était l’inverse, seuls 30 % se déclaraient, de peur d’être arrêtés pour trafic. Maintenant, on sait qui entre et qui sort ». Pour le maire, les accords de renforcement des contrôles frontaliers conclus avec l’UE ont été accompagnés de promesses d’aides futures qui n’ont pas été tenues.

Les nouvelles alliances du CNSP

Pourtant, avant que le CNSP dirigé par le général Abdourahamane Tiani ne renverse le président Mohamed Bazoum, un allié de l’Occident, le Niger avait reçu pendant des années des fonds importants de l’Europe : plus d’un milliard d’euros au cours de la période 2014-2020 (tout compris, notamment l’aide humanitaire) et 503 millions entre 2021 et 2024. Des fonds qui étaient censés améliorer la gouvernance ou encore l’éducation, et dont une partie devait servir à financer des programmes d’accompagnement des « anciens acteurs » de la migration1. Mais des fonds qui ont été mal utilisés ou détournés, estime le professeur Issoufou Yahaya, politologue à l’université Abdou Moumouni de Niamey. C’est pourquoi, selon lui, l’abrogation de la loi « est un geste hautement symbolique » par lequel le CNSP, d’une part, s’assure une certaine popularité et, d’autre part, « fait comprendre à l’UE que tout est à renégocier. Il ne peut y avoir que des relations d’intérêt et jusqu’à présent les Européens n’ont considéré que le leur : le contrôle des migrations. D’où la rupture et la recherche d’autres partenaires ».

Après avoir rompu ses relations avec la France, le gouvernement a mis fin en décembre 2024 aux accords de défense et de sécurité conclus avec l’UE. La coûteuse mission Eucap-Sahel, active depuis 2012 avec quelque cent-trente gendarmes et policiers européens, a pris fin tout comme la mission de partenariat militaire (EUMPM). Nabila Massrali, porte-parole de la Commission des affaires étrangères de l’UE, indique à Afrique XXI que « le départ du personnel international de l’EUMPM et de l’Eucap ne marque pas la fin de l’engagement de l’UE dans le pays. De nombreux projets, fruits d’années de collaboration, sont seulement suspendus ». Elle assure que « la délégation de l’UE reste active et continue d’agir en tant qu’interlocuteur direct pour rouvrir le dialogue sous certaines conditions ».

En mars, le CNSP a également annoncé son intention de rompre la coopération militaire avec les États-Unis, qui disposent d’une importante base à Agadez, d’où décollent des drones. Washington a fini par accepter de partir.

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1Depuis le coup d’État, l’UE a suspendu son soutien budgétaire et ses programmes liés à la «  sécurité  ». Selon Bruxelles, cela représente une perte de 597 millions d’euros, correspondant à 80 % du portefeuille de coopération avec le Niger.