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Les mémoires de « Petit Barry »

Dans l’enfer des camps de détention de Sékou Touré

Podcast (4/4) · Le 2 octobre, la Guinée a célébré le 65e anniversaire de son indépendance. Mamadou Bowoï Barry, dit « Petit Barry », 87 ans, est l’un des grands témoins de cette époque. Dans un podcast en quatre épisodes, ce proche d’Ahmed Sékou Touré raconte les espoirs nés avec l’arrivée au pouvoir du leader indépendantiste, puis la dérive de son régime, dont il sera une des nombreuses victimes. Ce dernier épisode est consacré à son arrestation et à sa détention.

L'image montre un homme assis à une table chez lui. Il porte une tenue traditionnelle de couleur sombre et affiche un sourire chaleureux. La table est en verre et est ornée de divers objets, dont un pot de fleurs vert, un carnet ouvert avec des notes, et un stylo. À côté du carnet, il y a une tasse bleue sur la table. En arrière-plan, on peut voir un canapé clair et des décorations murales. La lumière naturelle entre par une fenêtre, créant une ambiance lumineuse et accueillante.
Mamadou Bowoï Barry, dit «  Petit Barry  », en mai 2023 dans la région parisienne.
© Agnès Faivre

Au soir de sa vie, Mamadou Bowoï Barry, dit « Petit Barry », a décidé d’écrire ses mémoires. Sept ans sous le mont Gangan, paru en mai, est le premier des sept tomes d’une série intitulée « Camp Boiro »1. Un recueil de récits, de poèmes, d’hommages, qui racontent avec force détails les pratiques carcérales et meurtrières durant les heures sombres de la première République de Guinée (1958-1984).

Afrique XXI a rencontré « Petit Barry » en mai 2023, en région parisienne. C’est un monsieur de 87 ans, affable, enjoué, avec une mémoire stupéfiante. Il était pressé de raconter sa vérité historique, et surtout ses longues années d’enfermement (sept ans et demi, entre 1971 et 1978) à Kindia, à 135 km de Conakry.

Dans ce quatrième et dernier épisode, « Petit Barry » raconte son arrestation, le 14 juin 1971, dans le contexte d’une vague d’arrestations de milliers de responsables politiques. Il est d’abord conduit au tristement célèbre Camp Boiro à Conakry, où il reste une semaine, avant d’être transféré à Kindia.

Les épisodes précédents sont à écouter ici, ici, et .

Merci à Dom Peter et Samba Diabaté pour leur contribution musicale. Retrouvez-les sur l’album Sou Kono de Midgnight Ravers.

Réalisation : Agnès Faivre (avec Michael Pauron)

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1Le camp Boiro, un ancien camp de gendarmerie créé par l’administration coloniale française dans le quartier central de Camayenne, à Conakry, est devenu l’un des plus célèbres camps d’enfermement sous la présidence d’Ahmed Sékou Touré (1958-1984). Des milliers de Guinéens y ont été torturés et tués, notamment par diète noire (privation d’eau et de nourriture jusqu’à la mort).