Le 26 avril, la République Unie de Tanzanie a fêté son soixantième anniversaire. Formée dans la plus grande discrétion par Julius Nyerere et Abeid Karume, l’union entre le Tanganyika et l’archipel de Zanzibar, deux États devenus indépendants respectivement le 9 décembre 1961 et le 10 décembre 1963, n’a cessée d’être contestée depuis sa formation. À Zanzibar, ces célébrations annuelles sont vécues comme le deuil sans fin de sa souveraineté par une grande partie de la population. Le leader nationaliste Abdulrahman Mohamed Babu (1924-1996)1, dont le rôle a été crucial dans la lutte pour l’indépendance de Zanzibar, s’est senti trahi par cette union, scellée alors qu’il se trouvait en dehors du pays.
Méconnu en France, Babu est pourtant une figure progressiste et anti-impérialiste incontournable dans le paysage politique est-africain des années 1950. Né en 1924, dans le sultanat arabe de Zanzibar, alors sous protectorat britannique, il grandit à Malindi auprès de sa tante, après avoir précocement perdu ses deux parents. Les ascendances géographiques de sa famille sont multiples comme c’est le cas pour grand nombre de Zanzibaris. Son père est issu d’une famille d’érudits religieux aux origines swahilies et hadramies (Yémen), tandis que sa mère est d’ascendance arabe avec une arrière grand-mère oromo (Éthiopie). En 1951, Babu part au Royaume-Uni où il s’intéresse à l’anarchisme, au marxisme et au socialisme. Il est en contact avec le mouvement communiste britannique et s’engage aussi rapidement dans le panafricanisme.
À Londres, il devient le secrétaire du Comité de l’Afrique centrale et orientale du Movement for Colonial Freedom au Royaume-Uni, sous la direction du travailliste Fenner Brockway2. Il collabore avec de multiples intellectuels africains : le Ghanéen Douglas Rogers, qui deviendra le rédacteur en chef de la Africa World Review, le Kényan Joseph Murumbi, l’écrivain sud-africain Peter Abraham, le futur président du Malawi Hastings Banda, le panafricain George Padmore (Trinité-et-Tobago), le Kényan Mbiyu Koinange, représentant du mouvement Mau Mau au Royaume-Uni, l’écrivaine Doris Lessing (Rhodésie du Sud, devenue la Zambie) et bien d’autres. En 1954, avec des amis sierraléonais et nigérians, il lance également un des premiers mensuels panafricains, le African Outlook, avec le soutien du fonds Canon Collins. Il est aussi un des premiers rédacteurs du magazine Révolution afro-asiatique latino-américaine, basé à Paris, avec l’avocat français Jacques Vergès, l’intellectuel franco-égyptien Samir Amin et la journaliste sud-africaine Frene Ginwala (qui présidera l’Assemblée nationale après la fin de l’apartheid).
Des antagonismes raciaux manipulés
Quand il retourne à Zanzibar, en 1957, il devient le secrétaire général du Zanzibar Nationalist Party (ZNP), le premier parti nationaliste, anticolonialiste et antiracial de Zanzibar. Le ZNP rassemble des individus d’obédiences politiques diverses allant de la droite monarchiste, comme son leader Ali Muhsin, à la gauche marxiste dont Babu est le représentant. Inspiré par l’expérience du Ghana, Babu est convaincu de l’intérêt d’organiser un parti de masse. Néanmoins, le paysage politique dans l’archipel est traversé de tensions et d’affrontements raciaux habilement exploités par une partie des membres de l’Afro-Shirazi Party3 (ASP) anti-arabes, et dont la plupart sont originaires, par migrations récentes, du continent.
La création de l’ASP en 1957 a été soutenue par Nyerere et la Tanganyika African National Union (Tanu). Un peu plus tard, la frange shirazie de l’ASP, à Pemba (seconde île de l’archipel, au nord), où la population noire est d’installation ancienne, scissionnera pour former le Zanzibar and Pemba People’s Party (ZPPP). Puis la frange droitière du ZNP pro-arabe, représentée par Ali Muhsin, exploitera ouvertement les antagonismes raciaux. Pour Babu et ses camarades, la position anti-raciale et unitaire reste centrale dans la lutte pour la libération et la construction de la nouvelle nation zanzibarie. Il pense que l’instrumentalisation des antagonismes raciaux consiste surtout à fabriquer des « politiques de la peur », à partir notamment des héritages de la société esclavagiste, dans le but de disqualifier les adversaires et de prendre le pouvoir.
Au-delà de Zanzibar, les engagements panafricanistes de Babu le conduisent à devenir le secrétaire du Pan-African Freedom Movement of East and Central Africa (Pafmeca) dont la conférence inaugurale se tient à Mwanza, au nord du Tanganyika, en septembre 1958. C’est là que, pour lutter contre les divisions internes entre le ZNP et l’ASP, Ali Muhsin et Abeid Karume se mettent d’accords pour fournir les efforts nécessaires en faveur de l’unité dans les îles. Quelques mois plus tard, Babu part avec d’autres Est-africains comme Tom Mboya de la Kenya African National Union (Kanu) – le futur président kényan Jomo Kenyatta est alors en prison – à la première All African People Conference (AAPC) qui se tient à Accra en décembre 19584.
« L’indépendance par tous les moyens nécessaires »
En chemin, il s’arrête au Congo belge (future République démocratique du Congo, RDC) où il fait la connaissance de Patrice Lumumba, encore peu connu en Afrique anglophone. Babu s’arrange avec la Kanu pour que le futur Premier ministre de la République du Congo (qui sera assassiné en 1961) puisse assister à la conférence organisée dans la capitale ghanéenne. Lumumba sera la vedette de la réunion et restera plusieurs semaines au Ghana à l’invitation de Kwame Nkrumah.
À Accra, Babu convainc les participants que la résistance non-violente au colonialisme prônée par Nkrumah n’est pas pertinente. Avec les leaders d’Afrique de l’Est, les Algériens et Frantz Fanon, il appelle les autres pays déjà libérés à soutenir les luttes armées en Algérie et au Kenya, ce qui influencera une idée devenue slogan, « Indépendance par tous les moyens nécessaires » (qui sera repris par Malcom X aux États-Unis, pour appeler à la libération des Noirs). C’est aussi à Accra qu’Ali Muhsin et Abeid Karume signent l’« Accord d’Accra » en faveur de l’unité à Zanzibar dans le cadre d’une réunion avec Kwame Nkrumah et George Padmore.
Comme d’autres jeunes radicaux africains, Babu est en outre influencé par la révolution chinoise de 1949 dont il étudie la philosophie politique et les fondements pratiques. Il est un des premiers nationalistes indépendantistes à être invité en Chine, en 1955, où il rencontre Mao Zedong, Chou En Laï et bien d’autres. Puis il devient le premier correspondant en Afrique de l’Est et Centrale de l’agence de presse Xinhua. Plus tard, il sera au centre du projet ambitieux de construction du chemin de fer reliant la Tanzanie à la Zambie (Tazara).
Accusé de sédition et emprisonné
L’apparente unité des forces politiques se fissure peu de temps après les accords signés à Accra : alors que Babu est à l’étranger, la frange shirazi de l’ASP forme le ZPPP. Sous l’influence de sa frange droitière, le ZNP s’empresse de rompre le principe d’unité pour s’allier avec le ZPPP contre l’ASP. Le ZNP prend un tournant de plus en plus droitier sur lequel les Britanniques s’appuient pour freiner l’influence de la gauche radicale. Pendant les élections de 1961, les campagnes de l’ASP et du ZNP sont à nouveau parcourues de tensions raciales. Ces tensions culminent en 1962 avec l’arrestation de Babu, qui est accusé de sédition et condamné à dix-huit mois de prison. Cependant, la même année, il est autorisé à participer à la conférence constitutionnelle pour l’indépendance, à Lancaster House, à Londres, mais en tant qu’observateur (il est toujours le secrétaire général du ZNP) et menotté.
À sa sortie de prison le 29 avril 1963, il reçoit un soutien massif de ses camarades, de la jeunesse et des syndicats. Quelques semaines avant les élections de juillet 1963 (les dernières avant l’indépendance), Babu crée le parti Umma. Une grande partie de la gauche du ZNP et de sa jeunesse, ainsi que des syndicats, le rejoignent.
Interview du leader zanzibari peu de temps après sa sortie de prison en 1978. © DR/Maïlys Chauvin
Zanzibar devient indépendant le 10 décembre 1963. Le pouvoir est transféré au sultan et l’alliance ZNP-ZPPP gouverne. Celle-ci prend vite un tournant répressif avec Ali Muhsin comme ministre de l’Intérieur : restructuration des forces de police, restrictions sur les déplacements en-dehors de l’archipel, limitations à la création de partis, atteintes à la liberté de la presse, etc. Babu et ses camarades forment une alliance tactique avec l’ASP, seul parti d’opposition. Ils s’engagent dans la formation d’une presse d’opposition en créant la Zanzibar Journalist’s Organisation. Mais le parti Umma est interdit le 6 janvier 1964. Les domiciles des dirigeants sont perquisitionnés et, le lendemain, un sympathisant au sein de la police avertit Babu qu’il est sur le point d’être accusé de trahison, un chef d’accusation passible de la peine de mort. Il quitte secrètement Zanzibar en canoë vers Dar es Salaam.
Quelques jours plus tard, le 12 janvier 1964, des membres de l’Afro Shirazi Youth League (le mouvement des jeunes de l’ASP), menés par l’Ougandais John Okello, renversent le gouvernement. Ils massacrent et déportent une partie des habitants arabes tandis que le sultan prend la fuite en bateau. Les Indiens et les Comoriens installés dans l’archipel sont également visés par les insurgés. Karume, qui avait prévenu les Britanniques de possibles troubles dans le but de se dégager de potentielles responsabilités, va néanmoins prendre le pouvoir en tant que leader de l’ASP. Des membres du parti Umma se joignent à lui, espérant influencer la suite des événements dans une direction socialiste et antiracialiste. La République populaire de Zanzibar est instaurée sous la présidence de Karume et des réformes comme la nationalisation et la redistribution des terres sont lancées. Babu est alors nommé ministre des Affaires étrangères et du commerce.
Une opportunité historique ratée
Durant cette période, des révoltes surviennent à Dar es Salaam et dans les pays voisins (Kenya, Ouganda). À Dar es Salaam, le 19 janvier 1964, soit quelques jours après le putsch à Zanzibar, une mutinerie survient à la caserne de Colito. Nyerere se barricade à la State House et demande l’intervention militaire des Britanniques pour rétablir la situation. Pour les diplomates états-uniens, à l’instar de Franck Carlucci, chargé d’affaires à Zanzibar et présent auparavant au Congo (où la CIA avait été impliqué dans l’assassinat de Lumumba trois ans plus tôt), Zanzibar représente une menace communiste en Afrique de l’Est car la révolution pourrait faire tâche d’huile dans la région5.
Nyerere se fait aider par le procureur général de Tanzanie, un Britannique qui s’inspire du modèle de l’Irlande du Nord pour préparer le texte d’une union entre les deux États indépendants. Karume avait abordé cette question au Conseil révolutionnaire de Zanzibar. Un membre de ce dernier issu du parti Umma, Khamis A. Ameir, un proche de Babu, avait répondu qu’une telle décision relevait d’un référendum populaire. Agacé par cette résistance, Karume s’était emporté et tout le monde s’était tu. Il poursuit seul le projet d’Union et développe une paranoïa vis à vis des membres du parti Umma, par ailleurs plus éduqués et mieux formés que lui.
Les statuts de l’Union sont signés par Nyerere et Karume le 22 avril 1964, sans que les deux peuples aient été consultés et alors que Babu est en Indonésie. Ils sont ratifiés par le parlement du Tanganyika mais pas par le Conseil révolutionnaire, alors seul organe législatif à Zanzibar. Les onze articles des statuts accordent les pouvoirs régaliens au « centre » comme le nomme Nyerere, soit le Tanganyika, et Zanzibar est relégué à un statut d’autonomie6. Depuis, la légitimité et la légalité de la République unie de Tanzanie ont sans cesse été contestées.
Pour Babu, la signature de l’union alors qu’il est en déplacement est vécue comme une trahison. Dans une autobiographie inachevée (Othman, 2001), il affirme avoir été choqué à son retour au pays et avoir ressenti une atmosphère de coup d’État. Pour lui, les espoirs d’indépendance sont dès lors anéantis et une grande opportunité historique a été ratée. Admettant qu’il n’a d’autre choix que d’accepter la situation, Babu tente d’y trouver des points positifs et espère que ce nouvel espace lui permettra de développer ses idées socialistes.
Un moment de purge
Le 27 avril 1964, Babu est nommé au poste de ministre d’État au Bureau de la présidence et de la direction de la planification. Il se rend vite compte qu’il n’a pas de marge de manœuvre pour agir. La nomination, à Dar es Salaam, d’autres figures de la gauche de l’ASP comme Kassim Hanga (qui sera assassiné à Zanzibar comme d’autres progressistes de l’ASP entre 1967 et 19697), sert selon Babu à encadrer et donc affaiblir les forces progressistes. La création de la Tanzanie est donc perçue comme un moment de purge des progressistes du parti Umma.
Il profitera néanmoins de sa fonction pour rencontrer Malcom X au Caire et à New York (avec qui il défilera à Harlem), Ernesto Che Guevara, de passage en Tanzanie en 1965 alors qu’il s’est engagé au Congo8, ou encore le panafricaniste Walter Rodney, pour qui il rédige la postface du célèbre essai How Europe Underdeveloped Africa (1972). Il joue un rôle central dans la mise en relation des révolutionnaires du continent dont les mouvements de libération sont basés à Dar es Salaam. Bien qu’il tente de servir la Déclaration d’Arusha de 1967, qui pose les fondements du socialisme selon Nyerere et la Tanu9, Babu est critique à l’égard de la politique de Nyerere et développe sa propre approche de la self reliance.
De son côté, Karume instaure à Zanzibar un régime de terreur qui se caractérise par des arrestations, des détentions arbitraires, des disparitions, des mariages forcés de femmes arabes et indiennes. En 1972, Karume est assassiné par le jeune lieutenant Humud, soutien au parti Umma et dont le père fait partie des disparus du régime.
Babu et ses camarades sont arrêtés et emprisonnés dans plusieurs prisons de Zanzibar et du mainland (terme utilisé pour désigner le territoire de l’ancien Tanganyika). Babu, qui est détenu dans la prison de Dar es Salaam, et que Nyerere ne veut pas livrer à l’archipel, est jugé in absentia à la Cour du peuple de Zanzibar. Lui et d’autres cadres du parti Umma sont condamnés à mort. Le soutien et l’activisme de leurs amis à l’étranger permettront des réductions de peine et une libération en 1978. Babu, adopté comme prisonnier de conscience par Amnesty International, part quelques mois après sa libération aux États-Unis, où il enseignera en Californie.
Il s’installe ensuite au Royaume-uni en 1984 et poursuit son activité militante tout en écrivant dans des journaux. En 1995, à la suite des premières élections générales tanzaniennes, Babu estime que malgré l’apparition de nouveaux partis, les dynamiques et les antagonismes politiques du début des années 1960 ont persisté. À l’âge de 71 ans, il propose un projet qui respecte les principes socialistes en association avec un parti du mainland qui accepte de considérer Zanzibar comme entité souveraine et partenaire égal. Il formule l’idée d’une « Third Force », « a party of the people, for the people, by the people » (« un parti du peuple, pour le peuple, par le peuple »). Mais Babu s’éteint dans la capitale britannique peu de temps après, le 5 août 1996. Il est enterré à Zanzibar, dans le petit cimetière familial d’Ukutani, dans la vieille ville. Aujourd’hui, alors que les politiques de la peur sont tristement perpétuées dans l’archipel, Zanzibaris et Mainlanders de l’opposition souhaitent un traité pour une fédération entre les deux États souverains de l’ex-Tanganyika et de Zanzibar.
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1Sur Abdulrahman Mohamed Babu, il existe plusieurs ouvrages de référence dont : Amrit Wilson, The Threat of Liberation. Imperialism and Revolution in Zanzibar, Pluto Press, 2013 ; mais aussi Alma Babu et Amrit Wilson, Babu. The future that works. Selected writings of A.M. Babu, Africa World Press, 2002.
2Fenner Brockway (1888-1988) est un socialiste britannique pacifiste et anticolonialiste, président puis député du Parti travailliste indépendant.
3L’Afro-Shirazi party (ASP) émane de l’Afro-Shirazi Union (ASU), une alliance formée entre l’African Association et la Shirazi Association. Les Britanniques ont instauré des Associations auxquelles les habitants devaient s’affilier selon leurs origines géographiques supposées. Il en existe vingt-trois, parmi lesquelles l’Arab Association (avec des sous-associations Hadramie, Omanaise , etc.), l’Indian Association, l’African Association, etc.. Ce système a favorisé des antagonismes raciaux et l’instrumentalisation politique des races par les partis politiques. L’ASU devient un parti et prend le nom d’Afro-Shirazi Party en 1957. Le terme shirazi s’explique par le fait que des habitants de l’Est de Zanzibar sont d’ascendance perse. Il est dirigé par Abeid Karume (1905-1972). Peu éduqué, charismatique et populaire, Karume a le soutien des Africains noirs de migration récente issus du continent. Anti-arabe, et craignant la victoire de l’élite arabe, l’ASP souhaite ralentir l’indépendance. Il est soutenu par Julius Nyerere et son parti, le Tanganyika African National Union (TANU).
4Un an après l’indépendance du Ghana, l’année 1958 est un tournant concernant les objectifs panafricains. En avril, se tient à Accra la première conférence des États africains indépendants avec des représentants de l’Égypte, de l’Éthiopie, du Liberia, de la Libye, du Maroc, du Soudan et de la Tunisie. Elle est suivie, en décembre, d’une Conférence panafricaine des peuples (CPA). Une des réflexions conduites lors de cette conférence porte sur le soutien que peuvent fournir les États libérés aux autres nationalistes en lutte.
5Franck Carlucci (Parti Républicain) deviendra directeur adjoint de la CIA sous la présidence de Jimmy Carter (1977-1981) puis conseiller à la Sécurité nationale et secrétaire à la Défense sous la présidence de Ronald Reagan (1981-1989)
6Onze autres points sont ensuite rajoutés, qui réduisent tous la capacité d’action de Zanzibar sur son territoire, au sein de l’Union et vis-à-vis de l’étranger.
7Saleh Saadala, Othman Sharif, Abdulaziz Tawala sont exécutés ou disparaissent entre 1967 et 1969.
8Le Che s’engagera trois mois auprès de la rébellion congolaise menée par Laurent-Désiré Kabila et le marxiste Pierre Mulele. Ce fut un échec.
9Auto-suffisance et Ujamaa (terme swahili qui correspond à une sorte de communalisme ou de coopération fraternelle ou familiale à l’échelle locale).