En Angola, l’heure du changement ?

Analyse · Alors que le MPLA monopolise le pouvoir depuis l’indépendance, acquise en 1975, son adversaire historique, l’Unita, croit en ses chances de l’emporter lors des élections générales du 24 août. Face au président sortant João Lourenço, dont le premier mandat a été perturbé par une grave récession, le principal parti d’opposition présente Adalberto Costa Júnior, héraut d’une nouvelle génération.

Dans la baie de Mussolo, près de Luanda, en novembre 2018.
Jorge Sá Pinheiro / Unsplash

Ce fut un curieux début de campagne électorale en Angola, perturbé par l’invraisemblable controverse engendrée par le refus d’une partie de la famille de l’ancien président José Eduardo dos Santos, décédé à Barcelone le 8 juillet 2022, d’organiser ses funérailles à Luanda. Alors que la dernière épouse et quatre enfants de dos Santos souhaitaient le rapatriement du corps en Angola, deux de ses filles, Isabel et Welwitschea (surnommée « Tchizé »), poursuivies par la justice angolaise dans des affaires de détournements de fonds, ont catégoriquement exclu de se rendre dans leur pays pour assister à l’inhumation, même après que le procureur de la République leur a assuré qu’elles ne seraient pas interpellées. Après avoir exigé qu’une autopsie soit réalisée sur le corps de son père (laquelle n’a rien révélé à ce jour), « Tchizé » a carrément affirmé le 22 juillet sur CNN et sur les réseaux sociaux que son père lui avait confié son intention d’appeler à voter pour l’Unita...

Une fois la polémique retombée, la campagne des élections générales qui doivent se tenir le 24 août, à l’issue de laquelle les 14,3 millions d’Angolais inscrits sur les listes éliront leurs députés, qui à leur tour éliront le président, a enfin repris son cours. Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, en 2010, les résultats des législatives déterminent la désignation du président de la République élu par l’Assemblée à la majorité simple - un mode électif commun à d’autres pays, dont l’Afrique du Sud.

Les meetings des huit partis concourant à ce scrutin se sont succédé sans incidents, même si la tension est montée d’un cran à la suite d’accusations de fraudes formulées par les candidats de l’Unita à l’encontre du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le parti au pouvoir depuis l’indépendance, et de l’entreprise espagnole Indra, qui a fourni le matériel technique du vote. Une manière pour l’Unita de contre-attaquer après la divulgation dans les médias angolais d’une information selon laquelle les services de renseignement étaient préoccupés par le rapprochement entre le parti d’opposition et une société israélienne de communication, Timor Consulting. Selon les services angolais, celle-ci serait une succursale du Mossad, l’agence de renseignements israélienne. Sur la défensive, l’Unita a rappelé que le gouvernement angolais comptait lui-même sur l’appui de conseillers israéliens, et ce depuis plusieurs années1.

Une nouvelle génération de militants

Puisque les élections sont très souvent présentées par des médias angolais et étrangers comme celles de l’alternance, l’Unita se considère désormais comme le parti jouissant d’un large soutien national et international et affiche un optimisme à toute épreuve. Son président, Adalberto Costa Júnior (« ACJ »), 60 ans, qui a surtout exercé des fonctions de représentant de l’Unita à l’étranger, notamment au Portugal, représente une génération de militants qui se veut plus moderne, et qui n’a pas été directement impliquée dans le long conflit mené par son mouvement contre le MPLA avec le soutien du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud. Facteur de modernité supplémentaire, son métissage le distingue des défenseurs de l’« authenticité », qui ont longtemps dominé la direction du parti et qui, à l’instar de Jonas Savimbi, le fondateur du mouvement, se plaisaient à affirmer qu’il fallait se méfier des descendants des colons.

ACJ représente cependant toujours l’orthodoxie au sein de l’Unita. Il refuse de critiquer certains choix et les pratiques du passé, et affiche publiquement la plus grande dévotion pour Savimbi. Débordant d’enthousiasme, il a récemment affirmé pendant la campagne électorale que « Savimbi est le père de la démocratie angolaise » ! Cela a amené un journaliste chevronné, Adebayo Vunge, à rompre la règle non écrite - mais respectée par la grande majorité de la presse angolaise2 - qui consiste à éviter de remuer le passé : il a dénoncé la supercherie dans sa tribune hebdomadaire du Jornal de Angola. « C’est bien Savimbi qui a mis le pays à feu et à sang après avoir perdu les élections de 1992 », a-t-il rappelé.

Adalberto Costa Júnior en 2019.
DR

En tout état de cause, ici comme ailleurs, les jeunes électeurs, qui constituent potentiellement la majorité des votants, ne s’intéressent qu’aux réponses que les candidats proposent d’apporter à leurs besoins et à leurs inquiétudes, loin des polémiques sur le passé qu’ils méconnaissent pour la plupart.

L’opposition en rangs dispersés

C’est certainement grâce à eux que, lors du dernier scrutin de 2017, l’Unita et la coalition Casa-Ce, dirigée alors par un dissident de l’Unita, Abel Chivukuvuku, avaient connu un certain succès dans les zones urbaines – y compris la capitale, Luanda, traditionnel fief du MPLA – en totalisant au niveau national 36 % des voix.

La situation est incertaine aujourd’hui : Chivukuvuku a rompu avec les autres partis qui composaient la coalition de la Casa-Ce et a regagné l’Unita, faute d’avoir pu légaliser son nouveau parti, Pra-jà (« Tout de suite »). Il est aujourd’hui le candidat pour l’Unita à la vice-présidence de la République. L’Unita avait d’abord annoncé la création d’un « Front patriotique uni » avec Chivukuvuku et le Bloco Democrático (BD), mais elle a finalement dû y renoncer pour des questions de procédure. Elle présente cependant sur ses listes des candidats de ces deux formations. Le BD, créé sous un autre nom en 1992 (Front pour la démocratie) – et déjà allié à l’Unita à l’époque – par un groupe d’intellectuels et d’universitaires se situant plutôt à gauche de l’échiquier politique, n’a jamais réussi à faire élire des députés. Après avoir participé à la coalition de la Casa-Ce en 2017, au temps de Chivukuvuku, le BD, qui était passé outre le conservatisme social de ce dernier, présente maintenant ses candidats sur les listes de l’Unita.

Quant aux autres partis déjà connus, qu’il s’agisse du troisième parti historique, le Front national de libération de l’Angola (FNLA), fondé par Holden Roberto dans les années 1950, ou du Parti de la rénovation sociale (PRS), enraciné dans le nord-est du pays et qui défend l’adoption du fédéralisme, ils stagnent depuis 2008 autour de 1,3 % des voix.

Tous les concurrents donnent la priorité dans leurs programmes à la réduction du chômage, estimé à 30 %, à l’augmentation du salaire minimum – l’Unita proposant de le doubler –, à l’accès aux services sociaux, au développement des infrastructures ainsi qu’à diverses stratégies d’industrialisation. Adalberto Costa Júnior promet la formation d’un gouvernement inclusif et participatif, un emploi adéquat pour les jeunes diplômés et la création d’un cluster industriel et de services en liaison avec des structures académiques, comme celui « expérimenté avec succès dans la région de la Baie de San Francisco, en Californie, où fonctionnent 39 entreprises », ou celui de « la Silicon Wadi d’Israël, considéré comme le deuxième cluster mondial de ce type, après celui des États-Unis », a-t-il expliqué. Afin de former l’esprit entrepreneurial de la jeunesse, ACJ propose également d’ajouter au programme scolaire « des disciplines en rapport avec l’entrepreneuriat ainsi que des notions sur la compétitivité des marchés », ce dès l’âge de 9 ans. Une partie de l’élite angolaise, réputée pour regarder ailleurs qu’en Afrique pour s’inspirer des modèles de développement, pourrait être séduite par ces modèles.

Un lourd héritage

Pour le professeur Alves da Rocha, directeur du Centre d’études scientifiques de l’Université catholique d’Angola, les projets de clusters font depuis longtemps partie de la stratégie du MPLA pour une croissance soutenable et la diversification des exportations. Mais pour ce faire, il estime que le pays doit investir bien davantage dans le capital humain, rattraper le retard accumulé par rapport à d’autres pays africains, tout en tenant compte de l’explosion démographique de l’Angola, qui compte aujourd’hui 33 millions d’habitants, contre 6 millions à l’indépendance, en 1975. Malgré les efforts conjugués ces dernières années dans la construction d’écoles et dans la formation de davantage d’enseignants, un quart des jeunes entre 18 et 24 ans n’ont pas reçu une éducation formelle, alors que parmi les 24-64 ans ce pourcentage passe à 54 %, précise le chercheur Alex Vines3.

João Lourenço, le président sortant et candidat du MPLA à un deuxième mandat, promet d’abaisser en cinq ans le chômage à 25 % et de poursuivre les nombreux chantiers en cours, dont ceux des centres hospitaliers modernes et d’autres infrastructures à caractère social qui avaient été lancés ou poursuivis au début de son premier mandat, mais qui ont été ralentis en raison de la récession qui a frappé le pays de plein fouet en 2015.

Les premières années du mandat de João Lourenço ont en effet été difficiles. Il a d’abord fallu gérer l’héritage économique et financier désastreux de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos. La baisse des cours du pétrole depuis 2014, combinée à celle de la production nationale faute de nouveaux investissements, a creusé les déficits du pays, qui a subi plusieurs années de récession depuis 2015, une aggravation de la dette (135 % du PIB) et une forte dépréciation de la monnaie nationale. Dans leur note de conjoncture sur l’économie angolaise, les analystes du Trésor français indiquent qu’à la fin du mandat du président dos Santos, « le maintien d’un système de change fixe avait contribué à la surévaluation du kwanza [la monnaie nationale, NDLR] et à la fuite des capitaux. En même temps, l’endettement massif gagé sur le pétrole, la dilapidation des réserves de change et l’accélération rapide de l’inflation ont constitué un lourd héritage pour son successeur ». C’est ce même constat qu’avait fait Lourenço lorsqu’il avait déclaré, peu après sa prise de fonctions, en 2017, que les caisses de l’État étaient « vides », suscitant, pour la première et dernière fois l’ire publique de son prédécesseur.

Une colère grandissante

Dans le but de mettre fin à la dégradation rapide de la situation économique et financière, le gouvernement nommé par Lourenço a adopté dès 2018, avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI), une politique orthodoxe de remise en ordre des finances publiques et de nombreuses privatisations (concernant 196 entreprises), tout en récupérant une partie des sommes et des biens détournés sous le régime précédent.

Mais alors que la reprise était envisagée à l’horizon 2020, la crise liée au Covid a bouleversé les plans. Cette année-là, la récession a atteint son niveau le plus élevé : – 5,4 %. Une situation en partie liée à la durable baisse des cours du pétrole. Ainsi, alors que le revenu par habitant s’est encore contracté (– 2,6 % en 2020) et que le taux de chômage élevé a éclipsé les politiques de réduction de la pauvreté, le mécontentement populaire n’a cessé de gagner du terrain, notamment dans les villes, où vit 65 % de la population, qui sont encore en partie dépourvues de logements et de services publics de qualité.

João Lourenço en mars 2019 à Luanda.
Paul Kagame / flickr.com

Afin d’éviter le spectre d’un éventuel défaut de paiement de la dette, le FMI et la Banque mondiale, qui ont salué les mesures prises par la nouvelle équipe économique mise en place par Lourenço, dont une série de réformes dans le secteur bancaire et une drastique réduction des dépenses publiques, ont augmenté leurs engagements. En outre, l’Angola a bénéficié du moratoire sur sa dette de la part des membres du G20 ainsi que des créanciers chinois.

Le pays semble désormais avoir passé le plus dur. Pour 2022, grâce au redressement progressif du prix du brut, les prévisions tablent sur un PIB en progression de 2,9 %. Le programme du MPLA en a tenu compte, en remettant à l’ordre du jour les politiques de diversification économique, avec comme priorité affichée l’agriculture, qui bénéficie cette année de 11 % des investissements budgétaires. Le désenclavement de Cabinda, avec la construction d’un nouveau port, déjà en phase terminale, et d’une liaison terrestre à partir de Soyo fait également partie de l’arsenal de projets en voie d’examen.

L’atout énergétique

À l’autre extrême, dans le sud-ouest du pays, touché récemment par une sévère sécheresse, des ouvrages pour canaliser les eaux du fleuve Cunene, qui délimite la frontière avec la Namibie, sont en cours de construction. Le sud de l’Angola bénéficiera en outre d’un vaste champ d’énergies solaires financé à hauteur de 2 milliards de dollars par l’agence américaine USAID – annonce faite par le président Joe Biden lui-même lors du dernier sommet du G7, dans le cadre d’une aide globale de 200 milliards de dollars destinée à l’Afrique. L’initiative vise à contrebalancer l’impact économique (et politique) de la « route de la soie » de la Chine. L’Angola, pour qui Beijing est le premier partenaire économique et commercial, est également réputé pour ses bonnes relations avec les entreprises pétrolières américaines, parmi les premières productrices d’or noir angolais, et ce depuis les années de la guerre régionale contre l’Afrique du Sud et la guerre civile contre l’Unita.

Avec une capacité de 6 143 MW déjà installés, dont 56 % sont actuellement alimentés par les grands barrages hydroélectriques sur le fleuve Kwanza – dont un quatrième est en construction –, l’Angola pourrait en outre exporter de l’électricité chez ses voisins tout en accélérant son programme d’électrification et d’industrialisation. Tout vainqueur du prochain scrutin en fera son atout.

Les attributions par le gouvernement Lourenço de centaines de travaux, de constructions et d’ouvrages de toute nature à des sociétés nationales et étrangères, souvent de gré à gré, ont provoqué une avalanche de critiques pointant des vices de procédure et rappelant les dérives du passé, quand le MPLA favorisait des « amis » qui le lui rendaient bien. Certains croient voir dans ces attaques la vengeance des lobbies pro-dos Santos, quelque peu exclus du marché des attributions, qui ont gardé la main sur plusieurs médias. Mais il est aussi vrai qu’en évitant de réagir à la polémique le gouvernement a donné libre cours aux spéculations. À cheval sur les principes, la jeune et dynamique ministre des Finances, Vera Daves, a paru satisfaite des mesures prises, et la question n’a plus été évoquée au niveau du gouvernement.

Quelle place pour les femmes ?

Avec le renforcement spectaculaire du ministère de la Justice en personnel spécialisé notamment dans les affaires de corruption, d’évasion fiscale et d’exportation illégale des capitaux, il pourrait se révéler imprudent pour le gouvernement Lourenço de s’exposer ainsi à de possibles dénonciations et aux enquêtes, le cas échéant, qu’elles pourraient engendrer. Reste à savoir s’il n’a rien à craindre ou si, comme le laisse entendre l’opposition, il exerce encore un contrôle sans faille sur la justice.

Sur le plan sociétal, les deux principaux partis ont affiché leur volonté de promouvoir les femmes à tous les niveaux. Alors que la numéro deux du MPLA est une femme (il s’agit de Luísa Damião, l’ancienne directrice de l’agence de presse Angop), João Lourenço a choisi une autre femme pour concourir à la vice-présidence de la République : la secrétaire d’État à la Pêche Esperança da Costa. En outre, le président sortant a d’ores et déjà annoncé que si le MPLA l’emporte, l’Assemblée sera également dirigée par une femme, Carolina Cerqueira, actuelle ministre d’État attachée aux Affaires sociales. Adalberto Costa Júnior a envoyé un message similaire en nommant pour la première fois à l’une des deux vice-présidences de l’Unita une députée de ce parti, Arlete Liona Chimbinda, ancienne professeure universitaire.

Le score de la seule candidate à la présidence de la République, Florbela Malaquias (lire l’encadré au pied de l’article), sera un indicateur, au-delà des machines des grands partis, de l’intérêt que suscite la question de la place des femmes en politique aujourd’hui.

Deux candidats « survivants » de l’Unita

Parmi les huit partis en lice dans la course à la présidence de la République, deux nouvelles formations ont un rapport historique complexe avec l’Unita : le Parti humaniste de l’Angola (PHA) et le Parti nationaliste pour la justice en Angola (P-Njango).

Le PHA a été créé par l’avocate et journaliste Florbela Malaquias, une ancienne cadre politique et militaire de l’Unita, animatrice de sa radio, la Vorgan. Elle est aussi l’épouse du secrétaire général du parti, Eugenio Manuvakola, qui eut l’ingrate tâche de signer, à la place de Jonas Savimbi, les accords de Lusaka de 1994 mettant (provisoirement) fin au conflit déclenché après les élections de 1992. À la dernière minute, Savimbi lui avait ordonné de se retirer. Mais comment quitter un aréopage de personnalités internationales et africaines ayant œuvré des mois durant pour ce résultat ? Rappelé aussitôt à la base de Jamba, Manuvakola avait subi les foudres de Savimbi, qui l’avait fait arrêter et lui avait fait subir des traitements dégradants.

Floriberla Malaquias.
DR

En 2019, Florbela Malaquias a publié un livre bouleversant4 consacré à la condition des femmes au sein de l’Unita et revenant sur le « bûcher des sorcières » de Jamba, dont elle a été témoin en septembre 1983, un terrifiant épisode au cours duquel des femmes ont été suppliciées, parfois avec leurs enfants dans les bras - vingt-six femmes, sur une liste de cinquante établie par Savimbi lui-même, ont péri sur un bûcher, les autres ayant été pour la plupart fusillées les jours suivants ou étant décédées à cause des mauvais traitements subis. Florbela Malaquias mène sa campagne électorale sans se référer à ce douloureux passé – sur lequel elle devrait cependant revenir dans un prochain volume. Elle défend un large programme social centré notamment sur l’aide aux veuves et aux mères célibataires et sur la gratuité de l’enseignement.

Président du P-Njango, Eduardo « Dinho » Chingunji se présente pour la première fois aux élections, mais il est également connu en tant qu’arrière-petit-fils d’un des fondateurs de l’Unita, Kafundanga Chingunji, et neveu de son représentant à Washington, Tito Chingunji, tué à Jamba en mars 1992 avec un parent à lui, Wilson dos Santos (représentant de l’Unita à Lisbonne), et leurs familles respectives. Choqué par ces assassinats, le très prolixe biographe du chef de l’Unita, Fred Brigdland5, a rompu avec son héros et révélé qu’à cette occasion, Savimbi avait ordonné l’exécution de 70 membres de la famille Chingunji. Trente ans après ces faits, « Dinho » Chingunji, qui s’est longtemps battu pour la reconnaissance de ces crimes, affiche désormais un ton apaisé, appelant les Angolais à s’entendre par le dialogue autour du njango, sorte d’arbre à palabre qui permet de dépasser pacifiquement les conflits.

1Durant ses dernières années de règne, José Eduardo dos Santos avait entretenu des bonnes relations avec Israël, au point de donner son accord au transfert de l’ambassade angolaise à Jérusalem, ce que son successeur João Lourenço a rectifié.

2En dépit de ce qui est souvent écrit au sujet des médias angolais, mille précautions sont prises pour éviter de mentionner ces fâcheuses deux décennies de guerre, et notamment la collaboration de l’Unita avec le pire ennemi de l’Angola, l’Afrique du Sud de l’apartheid. Toute référence de ce type soulève l’indignation de l’Unita et d’une partie des associations des journalistes angolais.

3Alex Vines, « Angola’s fifth multiparty election : Continuity or change ? », Chatham House, 26 juillet 2022.

4Florbela Catarina Malaquias, Heroinas da dignidade, Booklink, août 2020 (non traduit en français).

5Fred Brigdland, Jonas Savimbi, A Key to Africa, Paragon House, 1987 (non traduit).