Cour pénale internationale, une justice pour tous ?

Podcast · Pour ce 7e numéro, nous nous intéressons à la Cour pénale internationale. Un mandat d’arrêt a été délivré le 21 novembre contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant. Alors que certains pays ont annoncé qu’ils ne l’appliqueraient pas, à quoi sert la CPI ? Cette institution du droit international est-elle une justice pour tous ? Pour en parler, nous recevons la professeure de droit à Paris-Sud Rafaëlle Maison.

L'image présente une scène d'une conférence ou d'un événement lié à la Cour pénale internationale (CPI). Sur le côté gauche, un encadré orange affiche le titre "Horizons XXI" et le numéro 7, indiquant le thème de la discussion sur la justice internationale. On y voit également le nom de la conférencière, Rafaëlle Maison, professeure de droit à Paris-Sud. À droite, on aperçoit un bâtiment moderne, probablement le siège de la CPI, avec des façades en verre réfléchissant la lumière. En bas à droite, le logo de la Cour pénale internationale est visible, symbolisant la justice internationale. L'ensemble communique une ambiance académique et sérieuse, évoquant des discussions sur des enjeux juridiques importants.
© DR/Afrique XXI

Le 21 novembre, la Cour pénale internationale, la CPI, a émis trois mandats d’arrêt dans le cadre de la guerre d’Israël contre la Palestine qui a débuté le 8 octobre 2023 : l’un contre Mohamed Deïf, chef de la branche militaire du Hamas, et deux contre des dirigeants israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et son ex ministre de la défense Yoav Gallant.

La décision de la CPI de poursuivre deux dirigeants israéliens, alliés des Occidentaux, a immédiatement suscité de nombreuses réactions, avec un refus d’application de l’Allemagne et une réaction mitigée de la France. Benyamin Netanyahou a qualifié d’« acte antisémite » cette décision qui proviendrait d’un « tribunal partial » ; Josep Borrel, chef de la diplomatie européenne, a estimé que ce n’était pas « une décision politique » et que cette décision « de justice » devait être respectée ; la présidente de la CPI a elle estimé que l’institution était à un « tournant de son histoire » et qu’elle jouait sa « survie ».

Ce n’est pas la première fois que la CPI est malmenée. Elle a aussi été souvent accusée d’être un instrument aux mains des Occidentaux pour sanctionner les dirigeants des pays du Sud...

Invitée : Rafaëlle Maison, professeure de droit à l’Université Paris-Sud.

Rafaëlle Maison est agrégée des facultés de droit, professeur de droit public à l’université Paris-Sud. Ses travaux portent sur la responsabilité et la justice pénale internationales.

Émission diffusée le 10 décembre sur Aligre FM, présentée par Sarra Grira (Orient XXI) et Michael Pauron (Afrique XXI).

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