Le 21 novembre, la Cour pénale internationale, la CPI, a émis trois mandats d’arrêt dans le cadre de la guerre d’Israël contre la Palestine qui a débuté le 8 octobre 2023 : l’un contre Mohamed Deïf, chef de la branche militaire du Hamas, et deux contre des dirigeants israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et son ex ministre de la défense Yoav Gallant.
La décision de la CPI de poursuivre deux dirigeants israéliens, alliés des Occidentaux, a immédiatement suscité de nombreuses réactions, avec un refus d’application de l’Allemagne et une réaction mitigée de la France. Benyamin Netanyahou a qualifié d’« acte antisémite » cette décision qui proviendrait d’un « tribunal partial » ; Josep Borrel, chef de la diplomatie européenne, a estimé que ce n’était pas « une décision politique » et que cette décision « de justice » devait être respectée ; la présidente de la CPI a elle estimé que l’institution était à un « tournant de son histoire » et qu’elle jouait sa « survie ».
Ce n’est pas la première fois que la CPI est malmenée. Elle a aussi été souvent accusée d’être un instrument aux mains des Occidentaux pour sanctionner les dirigeants des pays du Sud...
Invitée : Rafaëlle Maison, professeure de droit à l’Université Paris-Sud.
Rafaëlle Maison est agrégée des facultés de droit, professeur de droit public à l’université Paris-Sud. Ses travaux portent sur la responsabilité et la justice pénale internationales.
Émission diffusée le 10 décembre sur Aligre FM, présentée par Sarra Grira (Orient XXI) et Michael Pauron (Afrique XXI).
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