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Au Sénégal, l’histoire de la Casamance sous la chape de la bataille électorale

À l’approche des élections législatives du 17 novembre, le livre d’une historienne française, Séverine Awenengo Dalberto, consacré à la Casamance, a enflammé le débat public. Avant même qu’il soit en vente dans le pays, des voix se sont élevées pour dénoncer une « négation du Sénégal », et le Premier ministre a annoncé son interdiction. Mais derrière l’enjeu historique se cachent de cyniques calculs politiques.

L'image représente un événement animé dans une grande salle remplie de personnes. Au premier plan, un homme en tenue décontractée, portant une chemise claire et une casquette, marche avec assurance sur la scène. Il semble interagir avec le public, qui se compose de nombreux spectateurs enthousiastes, certains levant les mains en signe d'encouragement. La foule est colorée, avec des personnes habillées en diverses tenues, et des drapeaux ou accessoires visibles, suggérant un fort esprit communautaire. En arrière-plan, on peut voir des caméras et des membres de l'équipe de sécurité, ce qui indique que l'événement est de grande envergure. L'atmosphère est d'excitation et d'engagement collectif.
Ousmane Sonko le 25 octobre 2024, quelques heures avant le lancement officiel de la campagne électorale. Le Premier ministre est au cœur de la polémique autour du livre de Séverine Awenengo Dalberto.
© X / Ousmane Sonko

En Afrique comme en Europe, les ouvrages d’historiens font rarement les premières pages des quotidiens. C’est pourtant ce qui est arrivé en octobre 2024 au livre d’une historienne française, Séverine Awenengo Dalberto : L’Idée de la Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal, tout juste paru chez l’éditeur Karthala1. Cette parution a suscité une véritable tempête sur les réseaux sociaux et dans les médias au Sénégal. Intellectuels et figures politiques sénégalaises ont multiplié depuis les prises de position. Les conférences de présentation de l’ouvrage prévues au Sénégal ont été annulées. Après deux semaines de controverse, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a fini par annoncer que le livre ne serait pas commercialisé au Sénégal.

Séverine Awenengo Dalberto, l’autrice de l’ouvrage au cœur de la polémique, est une historienne reconnue, spécialiste de l’histoire du Sénégal contemporain. Elle a obtenu en 2005 un doctorat d’histoire à la Sorbonne. Sa thèse (Les Joola, la Casamance et l’État (1890-2004) : l’identisation joola au Sénégal) traitait de la naissance du séparatisme casamançais. Elle a ensuite rejoint une institution française, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), où elle a continué ses recherches sur la Casamance et sur d’autres aspects de l’histoire du Sénégal contemporain, des papiers d’identité à l’habitat urbain. Le livre, paru récemment, est la version très substantiellement transformée d’une partie de sa thèse de doctorat, complétée par de nouvelles enquêtes. Il est fondé sur des entretiens oraux au Sénégal et sur des recherches dans des fonds d’archives publiques et privées en France et au Sénégal étalées sur une période de plus de vingt ans.

Emballement médiatique

En octobre 2024, alors même que le livre, qui vient de paraître, n’est pas encore diffusé au Sénégal, deux éditorialistes connus, Yoro Dia, ministre porte-parole de la présidence de Macky Sall de 2022 à 2024, et le journaliste Cheikh Yérim Seck, proche d’Amadou Ba, le candidat de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir, lors de la dernière élection présidentielle, réagissent à l’annonce des conférences prévues à Ziguinchor, en Casamance, et à Dakar pour présenter l’ouvrage. Sur X (ex-Twitter), Dia affirme que le livre a pour projet la « négation du Sénégal » (voir ci-dessous), et dans une intervention sur la chaîne de télévision SenTV, dans une émission du vendredi soir très regardée, Seck assure que le régime précédent n’aurait jamais toléré une telle chose et appelle à l’arrestation de l’autrice.

Suit rapidement un communiqué de l’APR, le parti de l’ancien président Macky Sall, dont le dauphin putatif, Amadou Ba, a été battu par Bassirou Diomaye Faye lors de l’élection présidentielle de mars 2024. Le communiqué affirme que le livre « défend des thèses dangereusement révisionnistes qui n’ont d’autre objectif que d’exacerber les tensions déjà existantes dans la région de la Casamance » et dénonce le « silence assourdissant des nouvelles autorités qui semblent cautionner ces idées sous couvert d’une complicité passive ». Les réseaux sociaux, très populaires au Sénégal et dans la diaspora sénégalaise, répercutent les accusations formulées contre l’ouvrage et son autrice, contestant tour à tour sa compétence et son droit à écrire sur le sujet en tant que Française, ou encore l’accusant d’être une espionne engagée dans une tentative de déstabilisation du Sénégal.

Face à la controverse, l’éditeur de l’ouvrage et la librairie qui devait accueillir la conférence à Dakar décident son annulation. À Ziguinchor, c’est le préfet qui intervient, prétextant d’un point de forme pour annuler la conférence prévue. Dès le 23 octobre, deux historiens sénégalais de renom, Kalidou Diallo, ancien ministre de l’Éducation nationale durant la présidence d’Abdoulaye Wade, et Ibrahima Thioub, ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, publient une tribune prenant la défense de Séverine Awenengo Dalberto. Ils dénoncent les menaces que cet épisode fait peser plus largement sur les libertés académiques et le métier d’historien.

« Je ne sais pas ce qu’il y a derrière cette affaire »

Le 1er novembre, le Premier ministre, Ousmane Sonko, en pleine campagne électorale en Casamance (dans le cadre des élections législatives du 17 novembre), s’en prend avec virulence à l’historienne française (voir ci-dessous), contestant son droit à écrire sur le Sénégal et l’invitant à parler plutôt de la Corse ou de la Nouvelle-Calédonie. Jouant sur une fibre complotiste, il sous-entend une intention malveillante de la France : « Je veux dire à la France, je ne sais pas ce qu’il y a derrière cette affaire […]. Maintenant qu’il y a un nouveau régime qui impose sa souveraineté, on nous sort un livre… » Il annonce enfin que le livre ne sera pas « commercialisé » au Sénégal – cette déclaration n’a pas été suivie d’une décision administrative, mais le livre reste bloqué à la douane.

Après cette prise de position du Premier ministre, plusieurs intellectuels sénégalais, casamançais ou non, prennent la défense de Séverine Awenengo Dalberto, de son travail, de son droit à écrire sur le Sénégal et, plus largement, des libertés académiques. Sur X, sur Facebook et sur les sites en ligne sénégalais se succèdent ainsi des prises de position des écrivains Mohammed Mbougar Sarr (tribune à lire ici) et Elgas, du défenseur des droits humains Alioune Tine, ou bien encore de la chercheuse Fatoumata Hane (texte à lire ici)2.

La façon dont beaucoup de chercheurs et d’intellectuels sénégalais parmi les plus prestigieux, y compris des proches du parti d’Ousmane Sonko, ont défendu le principe et l’universalité de la critique académique est d’autant plus remarquable à un moment où les débats font rage sur la décolonisation des savoirs comme sur l’histoire de la relation entre la France et l’Afrique3.

Un dossier (encore) sensible

Pour comprendre la virulence de la controverse, il faut bien mesurer le caractère encore très sensible de la question casamançaise. Certes, la situation dans cette région n’est plus celle qui prévalait au début des années 1980, quand le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) avait commencé à revendiquer l’indépendance. Les difficultés que connaissait alors l’État sénégalais, en plein ajustement structurel, et la répression parfois extrêmement brutale de la rébellion avaient porté au vif le conflit jusqu’au début des années 2000. Avec le temps, cependant, l’État sénégalais a repris largement la main sur la situation.

Structurellement, d’abord, la revendication séparatiste n’a jamais fait l’unanimité en Casamance, même au sein du groupe ethnique diola4, qui a fourni au MFDC une très grande part de ses militants. À travers la crise, beaucoup de Casamançais ont maintenu des liens forts avec le Sénégal et l’État sénégalais. L’État a d’ailleurs pris soin de lutter contre la stigmatisation ethnique, notamment en incitant fermement les médias nationaux à s’abstenir d’alimenter les communautarismes. Il s’est également mis à travailler son discours historique, faisant une plus grande place à la Casamance dans le récit national.

Sur le terrain militaire, l’État sénégalais est parvenu à contenir les séparatistes dans les zones boisées qui longent les frontières avec la Gambie et la Guinée-Bissau voisines. Les autorités ont progressivement placé l’armée dans une posture plus défensive qu’offensive et ont mis un terme à la répression parfois ultra-violente qui prévalait dans les années 19905. Par ailleurs, l’État sénégalais a assez vite ouvert des négociations, que certains responsables séparatistes désenchantés ont bien accueillies. Des factions du MFDC ont ainsi signé des accords de cessez-le-feu en 1991 et en 1993, Dakar tolérant leurs activités de contrebande (produits forestiers et cannabis) et leur accordant parfois un soutien matériel direct – ce que toute une partie du MFDC a perçu comme une forme de « corruption ».

Une volontaire de la Croix-Rouge lors d'une journée de sensibilisation sur les dangers des mines antipersonnel en Casamance, en avril 2023.
Une volontaire de la Croix-Rouge lors d’une journée de sensibilisation sur les dangers des mines antipersonnel en Casamance, en avril 2023.
© Ismaila Camara/CICR

Cela a alimenté des divisions au sein du mouvement, qui s’est épuisé en luttes internes parfois meurtrières. Par ailleurs, le MFDC a mis en place une économie de guerre combinant contrebande, production agricole et prédation (levée de « taxes » sur les populations civiles, braquages de véhicules et de boutiques, vol de bétail) qui lui a aliéné une partie de la population. Avec le temps, le MFDC a perdu ses (maigres) soutiens internationaux, notamment parmi les élites politiques des pays voisins, la Gambie et la Guinée-Bissau, où l’État sénégalais est petit à petit parvenu à mettre en place des régimes qui lui sont favorables6.

Enfin, quand l’État sénégalais a commencé à sortir de la mauvaise passe économique et budgétaire des années 1980 et 1990, il a relancé les investissements, la fourniture de services et aussi le recrutement de fonctionnaires en Casamance comme ailleurs dans le pays. C’est ainsi que, depuis plusieurs années, le conflit est devenu de plus en plus résiduel. Certains groupes armés séparatistes se maintiennent en Casamance dans des zones boisées, protégées par des mines antipersonnel, le long des frontières gambienne et bissau-guinéenne, mais les incidents sont de plus en plus sporadiques. Tout cela ne veut pas forcément dire que, dans d’autres circonstances, la revendication séparatiste ne pourrait pas réémerger et retrouver une certaine pertinence, voire regagner en popularité. Le dossier reste donc sensible, même si l’État sénégalais est en position de force.

Une histoire controversée

Comme toutes les revendications identitaires, la lutte indépendantiste en Casamance est enracinée dans une lecture spécifique de l’Histoire, laquelle conteste le récit national porté par l’État sénégalais. Le principal porteur du récit indépendantiste de la fin des années 1970 jusqu’à sa mort, en 2007, aura été l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, un prêtre catholique casamançais.

Diamacoune postulait une différence radicale entre la Casamance et le Sénégal, leurs peuples et leurs cultures. Il affirmait que cette différence avait été reconnue par les colons français. Il a toujours maintenu qu’à l’indépendance du Sénégal, en 1960, le président Léopold Sédar Senghor et les hommes politiques casamançais avaient passé un accord explicite pour une union temporaire et révisable au bout de vingt ans. C’est en partie sur la base de cet accord supposé, dont l’existence n’a jamais été démontrée, que Diamacoune a revendiqué l’indépendance de la Casamance au début des années 1980.

Dans ce contexte, la question du statut de la Casamance à l’époque coloniale était donc étrangement importante, et après l’accord de cessez-le-feu signé entre le MFDC et l’État sénégalais en 1993, il avait été convenu de solliciter l’avis de la France. Paris, prudemment, avait évité de donner un avis officiel mais avait demandé à Jacques Charpy, un fonctionnaire français retraité qui avait dirigé les archives de l’Afrique-Occidentale française (AOF) à Dakar dans les années 1950, de rédiger un rapport sur la question. Dans celui-ci, paru en 1993, Charpy avait montré que les Français avaient toujours inclus la Casamance dans la colonie du Sénégal – rude coup pour la cause séparatiste, célébré dans le quotidien d’État Le Soleil par la publication du rapport. L’abbé Diamacoune avait répondu en 1994 par un long manifeste intitulé « Casamance, pays du refus », qui entendait contester l’interprétation proposée par Charpy et rouvrir le débat historiographique.

C’est ce contexte qui explique que, alors même qu’aucun (ou très peu) des accusateurs de Séverine Awenengo Dalberto n’avait pu lire son livre, pas encore diffusé au Sénégal, son titre seul, L’Idée de la Casamance autonome, ait suffi à déclencher une tempête médiatico-politique.

Une découverte majeure

En vérité, sur la controverse historique, Séverine Awenengo Dalberto amène un éclairage neuf, et qui ne vient pas valider les thèses de l’abbé Diamacoune. En faisant l’histoire de l’idée de l’autonomie de la Casamance de la période coloniale jusque dans les années 1970, elle éclaire de façon nouvelle comment l’abbé Diamacoune, et d’autres avec lui, ont pu concevoir l’idée d’une Casamance indépendante. Si, comme l’avait noté Charpy, la Casamance est toujours restée dans le territoire de la colonie française du Sénégal, elle montre comment, dès l’époque coloniale, certains administrateurs coloniaux, notamment ceux qui étaient en poste en Casamance, ont pu envisager par moments une forme d’autonomie administrative de cette région afin de prendre en compte les difficultés de la liaison avec Dakar et certaines singularités (du point de vue du peuplement et des structures socio-économiques et politiques). La Casamance est ainsi restée plus longtemps sous administration militaire que le reste de la colonie du Sénégal, et un administrateur supérieur couvrant tous les cercles de la région et répondant directement au gouverneur du Sénégal a un temps été en poste.

Surtout, et c’est la découverte majeure de l’ouvrage de l’historienne, en 1958, au moment où les autorités françaises proposent aux Territoires d’outremer de choisir entre l’indépendance ou l’appartenance à une « Communauté française », et alors que les leaders politiques du Sénégal, Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, sont dans un premier temps favorables à l’indépendance, l’administration française panique et commence à envisager la séparation de certains pans du territoire sénégalais susceptibles de rester fidèles à la France.

Les autorités françaises entament ainsi une conversation avec les autorités traditionnelles de la région de Dakar... et avec les principaux hommes politiques de Casamance. Finalement, les discussions avortent, car Senghor se rallie à la « Communauté française ». La méthode est connue : Paris avait envisagé à la même époque la création d’un grand territoire saharien, l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS), censé s’étendre sur des pans des futurs États algérien, malien et nigérien. Un épisode, jusque-là jamais documenté par les historiens du Sénégal, dont l’abbé Diamacoune a peut-être eu vent et qu’il a pu interpréter comme un contrat à durée déterminée entre la Casamance et le Sénégal.

Le cas Sonko

Mais, au-delà des enjeux historiques, la controverse s’explique aussi par le contexte politique actuel, celui de la récente élection présidentielle et des élections législatives à venir. Cette séquence électorale a en effet vu la question de la Casamance surgir au premier plan du fait de l’identité d’un de ses acteurs majeurs : Ousmane Sonko, le président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), le parti qui a remporté la présidentielle en mars 2023, et actuel Premier ministre7.

Sonko, né d’un père casamançais, est très largement perçu comme Casamançais, bien qu’il soit né dans le nord du pays d’une mère originaire du Baol, une région située dans le centre du Sénégal, et qu’il soit donc un bon exemple de « Sénégalais de synthèse », une expression chère à l’ancien président Macky Sall. Sonko lui-même affiche cette identité, et c’est en Casamance qu’il est allé conquérir un mandat de maire – il avait été élu maire de Ziguinchor en 2022 –, et il est évident que les succès remportés par son parti dans la région lors des différents scrutins doivent quelque chose à son origine.

Certains des adversaires de Sonko n’ont pas hésité à tenter d’utiliser contre lui son identité casamançaise en ravivant les peurs de l’électorat. Certains ont même accusé Sonko de connivence avec le MFDC, affirmant par exemple qu’il avait fait venir des « rebelles » (comprendre : des combattants du MFDC) à Dakar, ou bien encore qu’il allait transférer la capitale à Ziguinchor. Il y a quelques mois, des adversaires de Sonko sont allés jusqu’à présenter le limogeage du général Souleymane Kandé, chef d’état-major de l’armée de terre, comme une manœuvre visant à affaiblir l’armée face au MFDC...

L’enjeu des législatives

Pour les associés de l’ancien régime hostiles à Sonko, l’instrumentalisation de l’affaire Awenengo était d’autant plus tentante qu’elle permettait de jouer sur un autre élément de contexte : la montée actuelle, en Afrique francophone, des critiques visant la France – parfois réduites un peu trop facilement à un « sentiment antifrançais ». Or Sonko lui-même et son parti ont participé à cette critique depuis plusieurs années, même si son ton semble s’être adouci depuis sa prise de fonctions.

Il était donc fort tentant, pour les adversaires de Sonko, de démontrer à peu de frais leur « patriotisme » en contestant le droit d’une chercheuse française à prendre la parole sur une question relevant – selon eux – de la souveraineté du Sénégal. En s’en prenant à l’ouvrage de Séverine Awenengo Dalberto, ils pouvaient ainsi placer le Premier ministre dans une situation délicate, faisant de la tolérance envers une historienne française une manifestation de complaisance envers la France. Cela expliquerait au moins en partie le fait que ce dernier ait jugé nécessaire de prendre une position très raide sur le sujet et ait annoncé la censure du livre. L’approche des législatives a sans doute convaincu Sonko de la nécessité d’une telle mesure. En effet, plus de six mois après la conquête de la présidence, Sonko et son parti doivent s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale - qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent - s’ils veulent mettre en œuvre leur programme.

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1L’auteur du présent article, qui est membre du comité éditorial d’Afrique XXI, est un collègue de Séverine Awenengo Dalberto. Lui aussi spécialiste de l’histoire de la Casamance, il a siégé dans son jury de doctorat. Il a coécrit avec elle un article de vulgarisation sur la question de la Casamance paru en 2012 dans le journal sénégalais La Gazette, et il a relu le manuscrit de l’ouvrage dont il est question dans le présent article.

2Fatoumata Hane est membre du comité éditorial d’Afrique XXI.

3L’une des rares divergences notables est celle de l’historien Nouha Cissé, longtemps proviseur du lycée Djignabo de Ziguinchor, qui a questionné non pas les intentions ni le contenu de l’ouvrage mais son opportunité à un moment où la situation en Casamance est encore incertaine. C’est donc plus en tant que facilitateur impliqué depuis des décennies dans la recherche de la paix en Casamance qu’en tant qu’historien qu’il a pris la parole.

4Cet ethnonyme est retranscrit de différentes manières, notamment «  joola  ».

5Il n’existe pas de bilan crédible du conflit, mais il est hors de doute qu’il a fait plusieurs milliers de morts depuis les années 1980.

6Barka Bâ, Vincent Foucher, «  Une agencéité forte : l’État sénégalais face à la crise gambienne de 2016-2017  », Canadian Journal of African Studies / Revue canadienne des études africaines, volume 56, 2022.

7Ousmane Sonko étant inéligible et en détention au moment de l’élection présidentielle, c’est le secrétaire général de son parti, Bassirou Diomaye Faye, qui a été le candidat du parti.